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Mescladis e còps de gula
Mescladis e còps de gula
  • blog dédié aux cultures et langues minorées en général et à l'occitan en particulier. On y adopte une approche à la fois militante et réflexive et, dans tous les cas, résolument critique. Langues d'usage : français, occitan et italien.
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17 décembre 2013

Au nom de la langue

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Fontaine à dévotion Cussac

 

Au nom de la langue

 

Un épisode récent me conduit à revenir sur la question du nom de « notre » langue minorée, du nom de la linga nòstra, l’occitan, un nom contesté, toujours fragile et conflictuel, qui donne lieu à des crispations militantes compréhensibles, mais parfois bien déplacées et fort dommageables.

En Limousin, un collectif de membres des différentes associations et de personnes sans appartenances précises a rédigé un appel destiné aux élus, aux médias, aux administrations et à l’ensemble de la population, pour faire entendre notre indignation légitime : il n’y a plus ici, ou quasiment, d’enseignement public de la langue ; les médias audio-visuels publics ne prévoient aucun sorte de programme dans la langue et sur la langue ; aucune rubrique ne figure dans la presse ; la signalisation bilingue est peu développée ; il n’existe aucune politique linguistique concertée ; les institutions, à l’exception de la région, ignorent ostensiblement la présence de la langue… La situation ne saurait être plus grave, plus désespérée même, elle requiert l’action commune de tous les acteurs associatifs et en effet l’appel a été signé par toutes les associations concernées et toutes les personnalités engagées dans l’action culturelle en faveur de la langue. Nous avions absolument besoin de ce consensus ; nous l’avons obtenu.

Mais pour quelques militants, hors Limousin (à l’exception, soyons juste et précis, d’une personnalité limousine qui a néanmoins signé l’appel), nous avons commis un crime irrémissible. Nous avons en effet utilisé, en l’associant au syntagme d’occitan limousin, celui de « langue limousine » pour nommer notre plate forme revendicative (« plata forma per la lenga lemosina » que nous nommons aussi alternativement « plata forma lemosina per la lenga) et pour introduire l’appel (« ceci est un appel des associations et des acteurs qui se consacrent à la sauvegarde et à la promotion de la langue et de la culture limousines »). Ainsi, nous a-t-on dit en substance, allez-vous faire le jeu du séparatisme. Des politiques mal intentionnés, qui n’attendent que cela, vont s’emparer de la formule pour la mettre en avant contre l’occitan et les occitanistes. Votre démarche est régressive et irresponsable !

Que nous aurait-on dit, si nous avions utilisé aussi, par-dessus le marché, l’expression « patois limousin » ? Et pourtant, c’est bien ainsi que la grande majorité des locuteurs nomment ce qu’ils parlent ! Cet usage, scrupuleusement associé à celui d’occitan, serait en effet tout à fait justifié d’un point de vue strictement pédagogique : il faut répéter encore et encore que « patois limousin », « langue limousine » et « occitan limousin » désignent la même réalité linguistique ; trop de gens pensent, en Limousin, que l’occitan c’est le languedocien, ou une langue savante qui s’écrit bizarrement et qui est très éloigné de leur patois.

C’est évidemment la raison pour laquelle nous n’avons pas hésité à utiliser le syntagme « langue limousine », pour introduire et renforcer celui d’occitan limousin. En ceci, nous n’avons fait que ce que beaucoup font ici, quand ils s’adressent au public le plus large ; qu’il me suffise de renvoyer à Marcelle Delpastre, à Yves Lavalade, à Roland Berland, à Michel Tintou. Il est écrit sur le site du Conseil régional : « La langue limousine constitue un dialecte de l’occitan. ». Il faut évidemment tenir le plus grand compte de la fréquence de cette expression, liée particulièrement à la chanson de Jean Rebier.

Il faut aussi préciser deux choses, que nos censeurs devraient savoir. D’abord, il n’existe pas ici de séparatisme linguistique : aucun groupe ne défend en Limousin l’idée que la langue limousine serait une langue à part entière distincte des langues parlées dans les autres régions d’òc. Ce séparatisme existe ailleurs (en Gascogne, en Provence…), mais nous n’en sommes nullement responsables et dire que nous le nourrissons en parlant de « langue limousine » est tout à fait spécieux (car les « séparatistes » excluent le terme d’occitan, alors que nous l’employons de manière prépondérante). Ensuite – et pour ma part je pense que ceci explique cela – l’expression « langue limousine » est essentiellement valorisée en Limousin à la fois comme une sorte d’origine mythique (berceau des troubadours…) et comme le nom qui fut donné à l’ensemble catalano-limousin. La « langue limousine », c’est ce que l’on parle de Limoges à Valencia. Je ne vais pas refaire l’histoire de ce nom, qui fut si important en Catalogne, et dès le XIIIe siècle (Raimon Vidal de Bezaudun) jusqu’au XIXe siècle et son rejet massif par la Renaixença, pour affirmer l’autonomie du catalan par rapport à l’ensemble occitan. En tout cas, plus d’une fois, ai-je entendu à Limoges des gens dire : « les Catalans appellent leur langue le « limousin » parce qu’au moyen-âge ils parlaient limousin comme nous ». Cela n’est guère exact, mais pas complètement faux, car l’existence de la koinè linguistique occitano-catalane est indubitable et l’on pourrait mettre en question l’autonomie du catalan sur les même bases linguistiques auxquelles recourent tous ceux – dont je suis – qui critiquent les prétentions des formes dialectales gasconnes ou auvergnates à s’ériger en langue spécifiques. Je ne vais pas non plus revenir sur les ambiguïtés des félibres limousins qui jouaient sur les deux tableaux et évoquaient à la fois ce sens englobant (le limousin est tout l’occitan et tout le catalan) et vantaient la supériorité originelle du Limousin, d’où les premiers troubadours seraient partis pour communiquer leur art et leur langue à toute l’Europe méridionale.

Étant donné l’exceptionnel état de minoration et de mépris dans lequel les Limousins sont tenus depuis l’escholier de Rabelais jusqu’aux « derniers des hommes » de Sartre (et cela continue encore avec tel article de Libé), il leur fallait bien, au moins, se raconter cette belle histoire pour tenir le coup et cultiver comme une langue littéraire ce que tout le monde tenait pour un grossier patois. En tout cas, le fait est, la « langue limousine » est un motif de fierté, non pas comme affirmation d’une identité séparée et séparatiste, mais comme le rappel d’un lien profond et durable, d’un contact secret et rêvé avec les cultures du sud, avec le blanc midi innondé de soleil, dont nous sommes ici si loin, et si près à la fois.

Voilà pourquoi, que l’on parle de « langue limousine » pour introduire et côtoyer celui d’occitan limousin, ne gêne ici (quasiment) personne, et pas même les plus puristes et sourcilleux occitanistes (sauf exceptin !). D’autant plus, qu’étant donné la situation, nous trouverions indécent de nous chamailler pour une formule qui serait jugée en Panoccitanie non linguistiquement correcte.

Certes, il faut comprendre. Le terme d’occitan, qui rassemble tous ceux qui luttent pour la reconnaissance et la promotion de nos variantes comme composantes d’une langue à part entière, reste fragile et menacé. Tous ceux qui s’effraient de l’ampleur du territoire où cette langue est présente et du nombre potentiel (plutôt virtuel d’ailleurs) de locuteurs, ne cessent, pour en diminuer la force et exorciser leurs propres craintes, de considérer l'occitan comme une entité lingusitique artificielle, sans assises historiques et que les locuteurs eux-mêmes ne reconnaîtraient pas. Les « séparatistes » (linguistiques, encore une fois, et non certes politiques), défendant leurs petites patries linguistiques closes sur elles-mêmes, parlent de langues d’oc au pluriel et utilisent contre l’occitan les mêmes arguments.

Le terme « occitan » est lié, sans nul doute, à un projet culturel et donc politique : rendre sa dignité à la langue méprisée, affirmer une identité culturelle méridionale, dans laquelle d’ailleurs, les Limousins ont bien du mal à se reconnaître, car leur rêve de midi est bien celui d’une différence et s’accompagne, contradictoirement, d’une légitime défiance. Mais enfin, l’occitan, oui, est d’abord un projet, un chantier commun, une « fiction » collective (au sens étymologique d’une construction avec ce que toute édification collective suppose de mythe et fiction tout court), et c’est pourquoi certains linguistes, certes de plus en plus rares, au nom d’une impossible neutralité scientifique, évitent de l’utiliser. Ils ne se rendent pas compte – ou trop compte – que toute nomination, toute imposition d’un glossonyme, portée ou non par la science ou l’histoire, est une prise de position idéologique, qu’elle soit ou non assumée : donner tel nom plutôt que tel autre, c’est en même temps dire une foule d’autres choses et d’abord que la langue ainsi nommée, du fait de ce nom même, mérite de vivre ou bien de mourir, vaut la peine d’être cultivée ou abandonnée.

C’est pourquoi d’ailleurs, il est si important pour le nom de se doter d’une caution et d’une assise historiques. Car aujourd’hui comme hier, seules des garanties – ou des apparences de garanties – d’ancienneté confèrent une légitimité. La preuve en est que le premier argument invoqué contre l’occitan est justement son absence – très discutable – de pédigrée historique : d’où ces efforts répétés, utiles, mais un peu pathétiques, pour collationner toutes les occurrences du terme en latin médiéval, puis en français (voir par exemple l’article de Josiane Ubaud), brandies comme une sorte de blanc-seing, de permis de parler tendu aux autorités sourcilleuses de la République Une et Indivisible.

Donc l’occitan, oui, est un projet, un combat à l’issue très incertaine (je parle bien de l’imposition du mot et de l’identité culturelle qui va avec, car ce combat pourrait se gagner alors que la langue, elle, serait morte depuis longtemps ; cela ne serait certes pas la première fois dans l’histoire des peuples). Cette situation explique ce partage entre amis et ennemis, partisans et détracteurs, et l’exclusion de tout glossonyme concurrentiel, alternatif ou surnuméraire.

A la fois, ce projet ne peut aller de l’avant, c’est-à-dire éviter de se refermer sur lui-même, de sombrer dans l’hystérie groupusculaire, que s’il parvient à attirer à lui un grand nombre de personnes qui lui demeurent encore tout à fait extérieures et qui pourtant parlent ou comprennent la langue, ou s’intéressent à elle, à la richesse culturelle qu’elle représente. Ces personnes utilisent souvent d’autres glossonymes, voire plusieurs à la fois (« notre patois limousin est dérivé de l’occitan » par exemple, entend-on souvent) ; la première tâche, impérative, est évidemment de leur montrer que leur patois ou langue ou idiome limousin n’a d’avenir et d’ailleurs de passé (car ce sont bien sûr, massivement, à quelques exceptions près, les occitanistes qui font les recherches sur ce passé et écrivent cette histoire) que dans le cadre du projet occitan.

 

Jean-Pierre Cavaillé

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Commentaires
J
peu importe comment qualifier une langue l'important est qu'elle vive. je ne la parle pas et j'e me sens frustré . comme emputé d'une partie de moi même. Cette langue qui fût une partie de mon enfance, en terre limousine. Il y a peu, j'ai découvert avec écoeurement quel fut le sort réservé à mes oncles et tantes si ils osaient parles leur langue à lécole. Si bien que mes grand parents, pour évité, ces humiliations à ma mère décidèrent de ne lui parler qu'en français. je vais être cru et peu être brutal pour certain poutant c'est ce que je ressent :" Aux nom d'une idéologie nationaliste les gouvernant de la république française se sont comporté dans tout le sud de de ce qu'ils concidéraient et concidèrent toujours être leur pays comme dans un ensemble de colonies. ils sont allés jusqu'à favorier ce qu'il ont appelé la migration dans les années 60 avec pour fond un discour raciste à l'égard des limousins entre autre. le combat pour la langue est certe honorable mais il ne faut pas négliger notre histoire. je vie le fait de ne pas connaitre ma langue comme une humiliation de plus. une hmiliation qui pour moi est celle de trop. <br /> <br /> il y a seulement un an je ne me concidérais pas comme un nationaliste occitant mais avec ce que je sais aujourd'hui. je ne peux plus faire comme si j'étais français. quand à savoir si la langue est ou non distincte du laguedocien ou du béarnais cela est pour moi sans importance ce qui importe c'est que ce que l'on m'a "vendue" comme mon pays reconnaise le mal qu'il à fait à des millions de personnes dans le sud de ce qu'ils prétandent être à eux. et rendent ce qu'ils nous ont volé. notre langue entre autre. pour la façon d'écrire notre langue, face aux défit qui sont les notres, ne croyez vous pas que ce soit quelque peu secondaire. "
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G
En toutes lou bon-jour!<br /> <br /> <br /> <br /> @ Tavan<br /> <br /> Des occitanistes qui emploient sans (trop de) complexe le terme de "langue limousine", que voilà une année qui commence bien, du point de vue qui est le mien: défense des modalités d'oc sous leur nom le plus valorisateur (donc le plus susceptible d'entraîner une adhésion de sympathie, voire de fierté). Et LANGUE c'est plus valorisateur que "dialecte" ou "sous-dialecte".<br /> <br /> J'ai lu votre Manifeste... et aussi les commentaires qui l'accompagnent, certains enfin décomplexés, genre "vive la langue limousine".<br /> <br /> Je vois dans tout cela une avancée non pas de mes propres positions (négation de l'existence d'UNE langue de Nice à Limoges), mais tout simplement d'un réalisme de bon aloi. Merci donc à ce blog d'ouvrir, une fois encore, des voies qui font discussion, voire polémique, mais qui sont signe d'ouverture.<br /> <br /> Je redis ce que j'ai déjà dit et redit sur ce site: le mot "occitan" ne me fait pas peur s'il se contente de regrouper, SUR UN PLAN THEORIQUE, ce que j'appelle moi "famille d'oc". Si vous dites à un Aragonais: "vous parlez une langue ibérique", vous n'allez pas le choquer; même chose pour un islandais: qu'on appelle "scandinave" sa langue et celles des voisins, pourquoi pas? mais dans la vido vidanto, l'un aime et parle la LANGUE ARAGONAISE, l'autre la LANGUE ISLANDAISE. Le jour où les occitanistes les plus engagés/enragés voudront bien admettre ce fait, on ira beaucoup mieux ensemble: le réel, le concret auront triomphé de l'idéologie qui tourne dans le vide. je crois que la démarche intellectuelle de JP Cavaillé va dans ce sens, même si bien sûr il continuera à me considérer comme un adversaire en puissance, puisque je ne reconnais pas l'utilité du terme "occitan". mais une démocratie sans adversaires (pas: ennemis), est-ce encore une démocratie?<br /> <br /> @mp<br /> <br /> Merci à vous d'insister ici, encore et toujours, sur ce qui est la cause première des résistances à l'entreprise occitaniste, je vous cite:<br /> <br /> <br /> <br /> " Essayer de faire l’unité occitane sur l’unité (ou uniformité) de la langue desservait complètement l’objectif recherché ici. Résultat : les locuteurs ne reconnaissent pas la langue qu’ils parlent dans la graphie (désolé de la citer encore mais c’est très important psychologiquement, « ce qui est écrit c’est de l’occitan, pas le patois de chez nous et l’occitan c’est comme ils parlent à Toulouse »"<br /> <br /> Voilà le deuxième volet d'une prise de conscience du réel: voila pourquoi, messieurs les occitanistes, votre fille est muette. mais on a assez débattu de tout cela pour y revenir ici avec un point de vue extérieur.<br /> <br /> Je constate simplement que, sans comprendre vraiment les oppositions inter-limousines entre Tavan et mp, une avancée dans la bonne direction est en train de se produire en Limousin. Sortir de l'occitanisme au sens le plus niais du terme, entrer dans le concret qui est: comment organiser DANS LE REEL la survie d'une LANGUE REELLE, à savoir la limousine ici.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci à tous deux, occitanistes (au sens intelligent du terme), de me conforter dans mes convictions de cévenoliste OUVERT (j'espère qu'un jour, Tavan, vous abandonnerez pour de bon cette posture militante qui fait de vous les champions de l'ouverture au monde, de vos adversaires les tenants obscurantistes d'un repli sur soi: tout mon parcours dit exactement le contraire).
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M
Rapidement, parce qu’il y a encore une divergence de fond qui peut-être un jour s’amenuisera. A titre personnel, je considère distincts les faits politique (au sens large ou au sens restreint) et culturel. Et on peut être de droite ou de gauche et défendre l’occitan (en Dordogne, c’est en 1986 sous une présidence de conseil général de droite qu’a été lancé le CPLO (Comité Périgord pour la Langue Occitane), premier élément d’une politique linguistique concertée, en Aquitaine, la présidence de la région est à gauche avec une politique linguistique assez forte, etc…). Le seul lien effectivement entre politique et langue se fait par le biais de la politique linguistique. Donc le plus important : culture se signifie pas politique au sens large ou au sens restreint toujours.<br /> <br /> <br /> <br /> Sur la politique linguistique : j’ai toujours dit qu’en Limousin, s’il y avait un retard, il était dû au fait que les élites occitanistes limousines avaient une vision trop politique de la langue. Essayer de faire l’unité occitane sur l’unité (ou uniformité) de la langue desservait complètement l’objectif recherché ici. Résultat : les locuteurs ne reconnaissent pas la langue qu’ils parlent dans la graphie (désolé de la citer encore mais c’est très important psychologiquement, « ce qui est écrit c’est de l’occitan, pas le patois de chez nous et l’occitan c’est comme ils parlent à Toulouse »). Les politiques ensuite ne voyaient pas trop ce que ça allait apporter pour la région que de mettre en place ceci. J’ai toujours dit ici que ce n’étaient pas les gens ou les politiques qui étaient différents en Limousin d’ailleurs mais notre manière d’appréhender les faits culturels et politiques (en Languedoc prendre le languedocien pour parler directeur n’a absolument pas les mêmes conséquences qu’en Limousin).<br /> <br /> <br /> <br /> Sur l’argent : bien sûr qu’il faut de l’argent, je suis le premier pour et le premier à le demander lorsque je fais quelque chose pour la culture. Sauf qu’il faut bien prendre en compte que depuis presque un siècle d’erreurs et d’errements de notre part, les fonds qui avec le temps auraient pu être attribués à la culture sont partis ailleurs, et les sommes parties ailleurs ont été justifiées ou argumentées (ou pas). La politique linguistique demande de l’argent, mais pour déplacer maintenant des fonds vers la « langue limousine », il faudrait argumenter très clairement pour donner de l’eau au moulin des politiques qui, pour certains sont absolument favorables (je n’en doute pas) et d’autres très réticents (je n’en doute pas non plus). Cela permettrait également de clarifier les choses entre nous (si c’est possible) : que veut-on vraiment pour la langue ? Quels objectifs pour le futur ? Quels objectifs pour la société (ou parle à des politiques) ?<br /> <br /> <br /> <br /> J’ai réagi fortement, trop peut-être, sur l’idée que je connais trop par ailleurs et qui fait trop de mal au limousin qui laisse entendre que culture=politique. La notion de « Langue limousine » totalement dépolitisée telle qu’elle est utilisée ici, va dans le bon sens (c’est vrai qu’il y a dans cette notion un véritable effort de fait pour résister à la pression politique de certains occitanistes). Mais si l’on veut que cela ait une chance de marcher vraiment sur le terrain, il faudrait en plus enlever tout ce qui reste de trop politique dans ce que nous faisons au quotidien lorsque nous traitons de la langue pour véritablement la relancer dans une cohérence des mots et des faits. Ce sera certainement la prochaine étape mais il faudra qu’elle vienne assez vite quand même, parce que ça urge !<br /> <br /> <br /> <br /> E qu'efectivament tot quò nos empaiche pas de passar de las bonas fétas ! E à endueinan (si som pas mòrts coma n'em dis), per de las novélas aventuras !
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A
Je m'étonne que mp en soit encore à chercher des raisons de défendre l'occitan, et d'avoir plutôt trouver des raisons de ne pas le faire : ça coûterait de l'argent et ça donnerait des soucis supplémentaires aux politiques qui ont déjà bien assez de choses à faire, et bien plus importantes !.
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T
Je n'ai rien non plus de personnel contre MP que je ne connais que par ses messages sur ce blog.<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, je trouve très déplacé de venir commenter une réunion à laquelle il était cordialement invité et à laquelle il n'a pas voulu venir parce-qu'il y aurait rencontré des personnes avec lesquelles il est en froid ( ce qui fut inévitablement le cas pour nombre de participants puisque c'était une réunion de toutes les tendances et façons d'aimer et défendre la langue, ce qui n'empêcha pas d'avancer ensemble). Je trouve encore plus désagréable de voir la Credada critiquée et méprisée et condamnée d'avance par qqn qui a refusé de participer au projet et alors que ce projet n'est encore qu'en marche et n'a pas abouti. Il y a comme une désagréable odeur de coup de couteau dans le dos. <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai dit ce que j'avais à dire sur MP et ses petites phrases contre notre projet,<br /> <br /> bonne fêtes à tous.
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