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Mescladis e còps de gula
Mescladis e còps de gula
  • blog dédié aux cultures et langues minorées en général et à l'occitan en particulier. On y adopte une approche à la fois militante et réflexive et, dans tous les cas, résolument critique. Langues d'usage : français, occitan et italien.
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6 novembre 2011

Hypermarché, label oc et culture paysanne

En réaction à un débat récent organisé par l'Institut d'Etudes Occitanes, dont le but était d’engager des initiatives concrètes pour développer (sic) la présence de l’occitan dans le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, (j’en fus l’immodéré modérateur), Jean-Christophe Dourdet m’a communiqué le texte qui suit. Personnellement, je ne suis pas d’accord avec certains points de son analyse et en particulier j'ai sans doute beaucoup moins de réticences quant au principe de la labellisation « òc » d’un hypermarché, s’il remplit effectivement les critères (sans qu’il soit question de label, voir ici, Family Village Limoges et Auchan Périgueux : supermarchés et couleur linguistique). On peut évidemment s’interroger sur tous les aspects de cette labellisation et la façon même dont elle est poursuivie, parfois – ce qui pour moi est proprement scandaleux –, par des chargés de mission qui ne connaissent pas la langue. Le modèle breton de l’Office pour la Langue Bretonne (label "Ya d'ar brezhoneg"), semble montrer que ce type d’initiative joue un rôle positif dans l’image de la langue et devient un argument important pour les associations cherchant à développer la pratique de la langue, à l’école et ailleurs, voire même dans les hypermarchés ! (ici, le magasin Auchan de Périgueux offre une formation en oc aux salariés intéressés). Évidemment l’instrumentalisation commerciale de la langue est à double tranchant et l’on peut aussi remarquer que la présence massive de l’anglais dans les boutiques n’a guère fait progresser sa maîtrise linguistique ! Bref, les questions sont nombreuses autour de ces efforts pour réintroduire la langue dans la vie économique et le texte de Dourdet est un excellent moyen d’ouvrir la discussion.

J.-P. C.

 

 croqueurs_vs_auchan copy

Hypermarché, label oc et culture paysanne

 

            Vendredi 4 novembre dernier se déroulaient « Las rencontras de l’occitan en Peiregòrd-Lemosin[1] » à Saint-Matthieu (87), organisées par l'IEO dans le cadre du parc naturel régional Périgord-Limousin. A l’issue de la première présentation du début d’après-midi portant sur « la linga dins l’economia e l’agricultura », un débat s’est engagé consécutivement à l’intervention d’un participant[2], conteur limousin et cultivateur de pommes bio, membre de l’association « Les croqueurs de pommes », au sujet de la labellisation « òc per l’occitan[3] » d’un grand supermarché de Périgueux qui affiche la langue dans ses rayons. Le participant à cette occasion a fait connaître ses doutes quant à la labellisation du supermarché en question[4] précisant « qu’avec la langue, il y a aussi la culture et qu’il ne faudrait pas l’oublier », qu’à ce titre, la labellisation « òc per l’occitan » du supermarché de Périgueux ne lui plaisait pas beaucoup dans la mesure où la grande distribution, est tout de même ce qui a largement contribué à tuer l’agriculture paysanne, ce à quoi plusieurs participants des rencontres ont rétorqué que le label « òc per l’occitan » n’avait pas vocation à se soucier de culturel mais seulement de linguistique, parmi lesquels Erwan Le Cloadic de l’Office de la Langue Bretonne qui a promu le même genre de label pour le breton.

            Alors que j’assistais au débat, cela a suscité chez moi une vive interrogation sur la manière de s’engager pour notre langue ; à savoir si oui ou non il est possible voire souhaitable de distinguer radicalement, dans le cadre de l’engagement en faveur d’une langue minorisée, revendication linguistique et culture vernaculaire, revendication linguistique et lutte sociale, revendication linguistique et préoccupation écologique.

            A mon sens, bien que la langue d’oc ne soit pas inféodée, au sens des sciences naturelles, à la culture vernaculaire paysanne, et qu’il semble bienvenu qu’elle conquière ou reconquière de nouveaux espaces socioculturels, il serait tout de même particulièrement exagéré de nier les rapports étroits que la langue a entretenu au cours des siècles passés, et ce jusqu’à aujourd’hui, avec le monde paysan, et par conséquent avec l’agriculture familiale et une certaine « manière de vivre » (un biais de viure diraient d’autres). Jan dau Melhau, artiste limousin, a coutume de dire que ce qu’il nomme la civilisation paysanne est morte le jour où sa grand-mère a lié les vaches pour la dernière fois (déclaration qui a d’ailleurs été évoquée et critiquée lors du débat). Pour la langue, on pourrait sans doute ajouter que ce fut alors le début de la fin. On peut ne pas être d’accord avec cette déclaration dans la mesure où une langue, grâce à ses locuteurs, est capable de se renouveler et de s’adapter, et qu’elle n’est évidemment réductible en rien à une dimension socioculturelle et une seule, mais on ne peut pas non plus faire abstraction des siècles de culture paysanne qui ont laissé leur empreinte sur la langue tant dans le domaine lexical que dans le domaine idiomatique par exemple. En ce sens, séparer radicalement aujourd’hui la langue de la culture vernaculaire et paysanne me semble regrettable.

L’état dans lequel nous est parvenu l’occitan est à l’évidence étroitement corrélé avec la vie paysanne, avec les ancêtres mêmes, ces ancêtres dont Delpastre a érigé en livre le tombeau (cf. Le tombeau des ancêtres chez Payot et Rivages). De cette manière, c’est la langue de mémé, mémé la paysanne, qui a subsisté et en faire abstraction me semble relever en quelque sorte d'un raisonnement biaisé. On peut bien entendu vouloir défendre la langue en tant que telle séparément de tout aspect culturel mais il s’agira alors à mon sens d’inventer un nouvel espace social, l’ancien ayant disparu, dans lequel la langue aura sa place car sinon, je m’interroge : à quoi bon vouloir substituer une langue à une autre, en l’occurrence l’occitan au français, si celle-ci doit jouer exactement le même rôle sans faire entendre sa voix dans ce qu’elle a de particulier (id est la culture dont elle est vecteur) ?

La langue n’est certes pas « limitée » (c’est déjà énorme pourtant) à la civilisation paysanne, elle procède aussi de la lyrique courtoise des troubadours, des littératures renaissantistes du XVIe et XVIIe siècle, ou patoisantes, ou encore plus récemment des littératures d’obédience félibréenne ou bien occitaniste, de la création artistique contemporaine également, et cela, il ne faut pas l’oublier lorsqu’on prétend à donner une image assez complète de la langue, mais tirer un trait net sur la paysannerie, alors que c’est grâce à ces paysans que la langue n’est toujours pas morte, quand bien même la transmission a fini par s’interrompre au XXe siècle, c’est aller vite en besogne, c’est même particulièrement ingrat vis-à-vis de pépé et mémé. Vous me direz, pépé et mémé n’ont rien demandé, ils sont morts et enterrés, et que désormais la langue appartient aux « nouvelles générations ». Sans doute, mais je trouve tout de même dommage de faire table rase du passé, d’ailleurs de la même manière que les détracteurs des langues minorisées le font qui renvoient exclusivement ces langues à une caricature de passé considéré essentiellement comme un âge obscur à oublier au plus vite. La querelle des Anciens et des Modernes ne se résoudra évidemment pas aujourd’hui, entre ceux qui veulent absolument sauver la langue pour la langue faisant totale  abstraction de la culture qui nous l’a transmise et ceux qui ne jurent que par la glorieuse civilisation paysanne « d’un còp era ».

En ce qui me concerne, je vois mal comment on peut réussir à extraire radicalement, et j’insiste sur cet adverbe, la langue du milieu qui l’a porté pendant ces derniers siècles et même si je suis en faveur d’un renouvellement des formes et des lieux d’expression de la langue, je préfère ne pas couper les ponts au moins avec une part de la culture des ancêtres, même si je ne peux bien entendu pas accepter tout de l’héritage de mes propres grands-parents tant leurs conditions de vie étaient rudes (pourquoi néanmoins jeter le bébé avec toute l’eau du bain ?) . Ce biais de viure des ancêtres, je préfère le réactualiser en un mouvement qu’on pourrait qualifier d’humainement et écologiquement responsable, en privilégiant une agriculture à taille humaine respectueuse de l’environnement, en rejetant donc tout consumérisme et productivisme, en soutenant un mode de vie plus ou moins alternatif, en tous cas conscientisé.

Mais que trouver à redire du point de vue linguistique au fait qu’un supermarché affiche la langue dans ses allées ? A priori rien, au contraire, cela prouve que la langue est capable de s’approprier de nouveaux espaces et c’est une bonne chose. On peut néanmoins aussi remettre en question la politique consumériste des supermarchés qui ont tué le petit commerce et les petits agriculteurs en refusant de voir associer sa langue à l’industrie agroalimentaire. Le label « òc per l’occitan » tel qu’il a été conçu n’a manifestement pas cette préoccupation. C’est là qu’on peut s’interroger : peut-on faire abstraction de la situation sociolinguistique de l’occitan en séparant engagement linguistique en faveur d’une langue en situation minorisée et engagement pour une société plus juste ? La question mérite débat. Je n’ai pas de réponse arrêtée en ce qui me concerne.

Le supermarché en question mérite-t-il pour autant un label « òc per l’occitan » ? A nouveau, de la manière dont le label est conçu, pur produit marketing finalement, il n’y aucune raison de refuser le label à un organisme qui en fait la demande. La question culturelle et affective ne fait pas partie de la problématique. On peut alors peut-être regretter que la conception du label n’ait pas en amont intégré une part d’écoresponsabilité eu égard à la situation sociolinguistique particulière qui est celle de la langue dans cet État hyper centralisé qu’est la France. La réflexion a bien entendu été toute différente dans d’autres États, en Catalogne par exemple où la langue a constitué un véritable emblème de fierté nationale marqueur d’une situation sociolinguistique particulièrement favorable.

On peut aussi se demander si le salut de la langue passe nécessairement par l’affichage dans des lieux jusqu’à présent réservés au seul français encore que l’anglais tend à faire son apparition depuis quelques années ? Certains le penseront et peut-être auront-ils raison, considérant les expériences qui se sont déroulées dans d’autres pays d’Europe et du monde, moyennant le fait néanmoins qu’on s’intéresse exclusivement à la langue, et à la culture en arrière plan seulement voire pas du tout. Je ne crois pas pour ma part que d’afficher la langue dans un temple du consumérisme sera d’un quelconque effet, ou alors à la marge, pour la reconquête linguistique ou mieux la restauration de l’usage.

Lutter pour cette langue, la revendiquer, est en soi un acte éminemment politique et cela s’accompagne à mes yeux nécessairement d’une revendication du droit à l’altérité et certainement pas à l’indifférenciation. On peut bien sûr légitimement aspirer à une égalité absolue entre le français et l’occitan, mais c’est tout de même ignorer la situation catastrophique actuelle.

Alors, pourquoi ne pas afficher la langue dans les supermarchés qui le voudront dans la mesure du possible, je ne vois aucune objection, je m’interroge seulement sur l’intérêt réel que cela présente pour la langue. Je vois davantage d’intérêt à redonner sa place à la langue dans le local, dans l’économie locale, dans le cadre d’une société réinventée, où elle pourra retrouver un sens qu’elle ne peut manifestement pas avoir en jouant dans la cour du français en France, français omniprésent depuis plusieurs générations désormais, sur toutes les lèvres, sur tous les panneaux, dans toutes les oreilles. La lutte n’est à l’évidence en rien équitable et ce ne sont pas les quelques concessions des politiciens et autres décideurs qui rééquilibreront les parties.

La langue ne peut guère désormais exister, sauf à vouloir un état indépendant (mais pour qui, pour quoi ?), qu’en complément au français, jamais en substitution. Je poursuivrai à cet égard par quelques questions volontairement provocatrices mais néanmoins fondamentales : quel besoin auraient les gens de l’occitan dans les actes de leur vie de tous les jours alors qu’ils ont déjà cette langue qu’est le français qui remplit bien cette fonction ? On pourra mettre en avant l’aspect identitaire, certes, mais qui se sentira concerné par ce marqueur identitaire qu’est la langue quand tout le monde se sent évidemment avant tout français parlant français ? Qui aujourd’hui se sentira limousin ou périgourdin avant d’être français ? Comment alors susciter l’envie de s’identifier à cette langue ? Cela est-il même souhaitable et si oui pourquoi ? Ne vaut-il pas mieux que la langue meure plutôt que de sauver quelques modalités linguistiques romanes sans préoccupation culturelle aucune d’aucun ordre que ce soit (culture paysanne, mode de vie alternatif ou néo-paysan etc.) ?

Attention, n’allez pas croire que je soutienne l’une ou l’autre de ces thèses, je relaye simplement ce que j’ai déjà pu lire ou entendre et qui suscite l’interrogation. Je ne suis pour ma part en rien hostile à l’innovation, au contraire, même si je préfère qu’elle soit porteuse de sens. Je serais content aux alentours de chez nous de trouver de l’occitan au supermarché, je me pose juste la question de l’intérêt que cela présente réellement, bien que je préfère trouver de l’oc chez un petit producteur qui vend des fruits et légumes en agriculture sinon bio en tous cas raisonnée, produits de qualité auxquels la langue pourra apporter une valeur ajoutée.

Par ailleurs, je sais bien que certains occitanistes rêvent de Catalogne, Generalitat d’Espagne où la langue catalane est omniprésente avant même le castillan… mais force est pourtant de reconnaître que la situation sociolinguistique est là-bas radicalement différente de celle d’ici. Cela me ferait plaisir de voir afficher la langue de mémé partout, sans aucun doute (galvaudée chez Mc Do, par contre ça me ferait mal, mais passons, je n’ai sans doute pas le monopole de la langue), mais c’est oublier que la langue n’assure pas ou plus en France de fonction véhiculaire, et n’aura probablement plus l’occasion de le faire car le français joue déjà ce rôle, à moins de vouloir faire reculer l’usage du français chez nous ce qui est raisonnablement compliqué pour ne pas dire impossible.

Enfin, je sais aussi qu’il y a bien des petits qui apprennent la langue sans qu’ils n’aient aucun lien affectif avec elle, mais combien ? Et combien de petits seraient susceptibles d’apprendre l’occitan sans avoir aucun rapport de près ou de loin avec cette langue et selon quelle motivation alors ? La littérature, la musique, les spectacles ? Ce sont en effet des motivations qui peuvent venir combler des manques, cependant on a du mal à trouver la matière pour motiver les troupes, en particulier quand on sait qu’une émission de radio d’une heure par semaine n’est pas en mesure de tourner avec des artistes occitans seulement, car il n’y a tout simplement pas suffisamment de création. La situation est véritablement à mille lieues de la situation catalane ou même bretonne. On manque pour ainsi dire de tout en Occitanie en matière linguistique.

Vous l’aurez compris, pour moi, la revendication linguistique est étroitement liée à la fois à l’affectif et à la revendication culturelle. Elle est revendication d’un certain « biais de viure » réinventé, réactualisé, ou en tous cas qui reste à l’être d’une manière plus ou moins alternative. Je comprends bien que d’autres n’auront pas les mêmes préoccupations que les miennes et que le projet de ceux qui rêvent d’une réhabilitation de l’occitan à grande échelle diffèrent du mien mais je reste ouvert à tous les avis. Les questions que je pose plus haut peuvent servir de point de départ à une discussion si besoin.

Jean-Christophe Dourdet


[2] Le participant en question est Jean-Claude Jarry, conteur limousin, que chacun pourra découvrir dans un documentaire publié en dvd par l’Institut d’Estudis Occitans dau Lemosin intitulé Conterra dans lequel on rencontre également trois autres conteurs occitans : Paul Bony, Fernand Desaguiller et Alberte Forestier.

[3] Le « label òc per l’occitan » consiste en un label valorisant l’implication en faveur de la langue occitane de la part d’un organisme signataire et qui comporte un cahier des charges auquel se conformer selon trois niveaux d’engagement.

[4] Il s’agit du supermarché Auchan de Périgueux-Marsac.

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Commentaires
J
Marçau fau queraque pas migrar entau.<br /> Fau pas s'esmalir tanpauc, rassegura-te, l'i a pas degun aquí per vuelher mau a la linga occitana (afen crese ben).<br /> <br /> Mercés ben per ton messatge que pausa de las bonas questions. Vau taschar moian de l'i respóner. Responde nonmàs per me, los autres, sabe pas çò que pensem.<br /> <br /> "E diu dins tot quò qui ?"<br /> Sens Diu ni mestre coma diriá l'autre.<br /> <br /> "Ai ben tot legit ou peut-être me faut-il écrire èi bin tou lézi, je ne sais plus trop bien."<br /> <br /> Perqué te faudriá escriure "èi bin tou lézi" ?<br /> <br /> "Una chausa es segura sei un pauc estonat per totas quelas reflexions un pauc maujauventas."<br /> <br /> Perque maujauventas ? Quò me sembla gran mau de se pausar quauquas questions totparier, e mai qu'es de neciera. Quò vòu pas dire que n'aiam las responsas (afen, ieu ai pas las responsas, çò que m'interessa qu'es las questions nonmàs).<br /> <br /> "Ieu ere content dau debat de l'aprep miegjorn, pòde pas dire per l'enmatin que trabalhave."<br /> <br /> Ieu era pas gaire content que l'i aguessa pas pro de debat mas quò vòu pas dire que las Rencontras fuguessan pas d'utilitat, au contrali.<br /> <br /> "Fugui content de puesser debatre, de veire d'experienças vengudas d'alhors, de sentir que lo president dau PNR coma lo director avian la volontat de far quauquaren non pas per l'occitan màs emb l'occitan dins l'encastre dau Parc."<br /> <br /> Ai pas demorat pro temps per zo puescher dire mas as queraque rason.<br /> <br /> "Màs a vos legir quò me fai calcular !<br /> Me ven una question a vos pausar, que dise una, tot plen, e sens paguna provocacion de ma part las vos pause aqui e ne'n faretz çò que voldretz."<br /> <br /> Veiquí de qué nos carcular quauqu'un pauc :<br /> <br /> "1- Que voletz far de la lenga d'oc (dise la lenga e non nòstra o vòstra lenga, la lenga aparten a degun) ? Qual avenidor li voletz bastir ?"<br /> Ieu m'ai pas jamai sentit lo proprietari de questa linga. La linga aparten a degun mas exista toparier pas sens sos locutors quaus que sian. Remercie ben mos grand-parents de me l'aver facha auvir questa linga. <br /> Ne'n sabe ren, me, de çò que ne'n podrián ben far de questa linga, m'es 'vis que qu'es fotut mas quò empaischa pas de l'ensenhar, veiram ben si reviscòla un jorn o l'autre.<br /> <br /> 2- "Que voletz far per la lenga d'òc (es un pauc la seguida de la prumiera question) ? Es que JC Dourdet devrà chausir dentre los enfants dau collegi, e ensenhar nonmàs aus qu'an de parents e daus grands occitanofònes ?" <br /> <br /> Pensa-te, sei anglofila e "lingofila", los Occitans dau País me farián queraque cremar per quòquí. M'ai pas jamai pensat qqr entau que faudriá pas ensenhar aus goiats que sirián pas dau país. Espere que creses pas quòquí de me, quò me fariá degreu. Ensenhe la linga tant coma pòde a los que voudràn ben l'apréner d'ente que vénian.<br /> <br /> "Es que Joan Dau Melhau deu contunhar d'escriure e de chantar en occitan (e de se far paiar per quò qui, çò qu'es ben normau) puei que la lenga es mèorta lo jorn onte , ... lo buòus, ..., ? "<br /> <br /> Melhau fai ben coma vòu. Per se, la linga es tot coma mòrta e qu'es per quòquí qu'eu a chausit d'escriure dau biais lo mai passat de mòda possible. Zo me disset un jorn : "Puisque plus personne ne parle et ne lit, autant écrire de la manière la plus archaïque possible." Eu ajostet tanben : "C'est une erreur de croire que l'on réussira à amener les locuteurs à la lecture."<br /> Sei pas de bana coma se que sabe ben bien que la linga se parla d'engueras, per quant de temps, sabe-ieu ? La gent legissen pas gaire per contra.<br /> <br /> "Perqué contunhar de contar per Joan Claudi Jarry o Odette Marcillaud ( e Diu sap quantben los aime quilhs dos) davant en saubre que dins lo public i aurà de monde que se'n van far lors 'chaptadis a Auchan o Carrefour."<br /> <br /> Mas, la gent fan ben lor chaptadís ente vòlen, ente pòden, qué quò l'i fai ? Fau ben quauques viatges daus uns chaptadís a Intermerchat, quò m'empaischa pas d'èsser anticonsumerista e antiproductivista. Qu'es mas afar de conviccion personala, vam pas contròllar çò que fan la gent.<br /> Afen, sei mai o mins ecolo, que voletz, qu'es entau... anem sirai cremat 'n autre còp per la gent dau país.<br /> <br /> 3- Ieu que sei nascut dins lo Val de Marne, qu'ai passat mon enfança coma daus algerians dins la zòna dau Miralh de Tolosa, ieu a qui lo pair a pas parlat la lenga, es que ai lo drech a lenga occitana ?<br /> <br /> Aquí, comprene pas ben ton biais de pensar. Degun an pas dich d'interdire la linga au monde que son pas païsans (o benleu "ai mancat 'n episòde").<br /> Ieu m'ai elevat en Lemosin dins 'na familha per part paisana (los grands-parents mairenaus nonmàs, pas los parents, ni mai la granda-mair pairenala que era ponticauda d'a Limòtges o quasi), l'i pòde ren. Benleu que son consanguins dins la familha, vai-t'en saubre. Sabe mas que l'i aguet de la familha en Dordohna l'i a quauqu'uns temps. Mas, sauvat, mon nom es pas occitan, es francés dau nòrd (o benleu breton, n'am jamai tròp saubut), donc sei un sang-meslat, un "métèque" qué, coma tot lo monde quasi !<br /> <br /> 4- L'occitan deu èsser definitivament una lenga de la bòria ?<br /> <br /> Definivament, queraque pas (me diràs-tu ente vas diable cherchar quòquí) zo fuguet pas totjorn mas fau ben dire que qu'es los païsans que l'an entretenguda daicia auei, quò pòt pas s'obludar entau. Après,la linga pòt surtir de la campanha, segur, qu'es 'na bona chausa (e mai si comprene ben que los païsans se sentan "despossedats" que ilhs consideren que la linga lor aparten e fau totjorn se préner garda quand un lor parla en occitan). M'es 'vis que la linga se deu puescher parlar pertot.<br /> <br /> 5- Es que deven viure dins nòstres sovenirs ?<br /> Aquí, veses, me tiraràs pas mos suvenirs de quand era pitit e qu'auviá questa linga sens saubre p'unpiau çò qu'era queu patois. Qu'es çò que m'a fach aimar l'occitan. Mas los suvenirs empaischen-t-ilhs d'inventar, de crear ? Ieu crese pas.<br /> <br /> 6- Es que i a un avenidor per la lenga occitana en defòra dau canton de Piagut ?<br /> <br /> Perqué ?<br /> <br /> <br /> 7- Es que nos faudrà demandar au ministeri de l'educacion un capes de perigordin, de limosin, de parlar en é, de parlar negue, vert, roge,...<br /> <br /> N'i a per zo pensar, ieu sei forçadament contra, mas siriá totparier per taschar moian de conservar quilhs parlars que son tertant de richesas. Afen, sabe ben que quò sirá malurosadament pas possible.<br /> <br /> 8- Es que los emplejats d'Auchan an lo drech de demandar una formacion en occitan dins lor entrepresa.<br /> <br /> A ben quò, qu'es 'na bona chausa que sabiá pas.<br /> <br /> Es que an lo drech de voler veire la lenga que consideran coma lora, apareisser sus lors murs e dins los pòsts de la botiga ?<br /> <br /> Qu'es pas un mau que quò apareisse sus las pòsts de la "botica" (per me qu'es mai un temple dau consumerisme totparier que non pas 'na botica).<br /> Mas, ten, dija, coma se fai quò que l'i aie de l'occitan a Auchan ?<br /> <br /> 9- Es que quauqu'un que chanta en lengadocian o provençau es occitan, quauqu'un de nòstra familha, o ben tot un estrangier ?<br /> <br /> Ai totjorn considerat los Provençaus e Lengadocians coma daus cosins linguistics mas los Lemosins e los Provençaus son queraque pas bessons, son tots occitans mas pas bessons.<br /> La gent dau Berri tot coma la gent d'Argentina (ai un cosin qu'a emigrat 'lai, l'i me faudrá 'nar quauqu'un jorn) son tanben daus cosins, pas tant linguisticament benleu mas cosins e mai sian pas occitans.<br /> <br /> 10- Es que i a pas pro d'artistas d'expression occitana per emplir una ora d'emission de radiò ?<br /> Ben quòquí, fau demandar au Tiston que fai l'emission en Lemosin sus Beaub'fm, que, qu'es se que me disset qu'au aviá bien dau mau per virar nonmàs coma daus artistas occitans.<br /> <br /> <br /> 11- Perqué nombre dentre v'autres parlan totjorn au passat e pre'que jamai au futur ?<br /> Per çò que me 'visa, lo futur, qu'es pas mon fòrt, sei pas tròp futurista, mea culpa. Benleu que sei tròp fatalista. Los autres ?<br /> Considere que lo passat, qu'es çò que permet de mielhs compréner lo present e qu'es desjà pas mau, non ?<br /> <br /> 12- Un artista qu'es aquò ?<br /> <br /> Bona question que ai pas la responsa.<br /> <br /> 13- Es una bona o una meschenta chausa de veire las regions, los despartaments, las comunas, s'ocupar de la lenga d'òc ?<br /> <br /> Qu'es 'na bona chausa mas chamnhará-quò qqr ?<br /> <br /> 14- Los bretons, los bascs, los catalans, son-t-ils mai fins que n'autres ?<br /> <br /> An subretot profiechat d'una situacion sociolinguistica plan mai favorabla que non pas chas nos. Vai-te'n far dire a un Lemosin qu'eu es fier de son país e de sa linga. <br /> Auviràs "Sabetz, chas nos, l'i pas jamai ren que se passa, qu'es pas bien interessant, 'natz veire chas los vesins, qu'es mielhs qu'aquí".<br /> <br /> 15- Qu'avetz fach per que la lenga occitàna aquessa un vertadier pervenir (anem, demest la darriera annada per exemple)? Quò rend umile quand n'i pensan, non ?<br /> <br /> A me gardarai de zo dire mas crese que n'ai fach mon fais. Non, en bon Lemosin, deuriá pusleu dire "Ai pas fach grand chausa, sabetz, mas çò qu'ai pogut nonmàs, qu'es pas beucòp, sabe ben mas afen que vo'es-tu ?" <br /> Per los autres, saubriá pas dire.<br /> <br /> <br /> Anem vos laisse aqui a vòstras meschantas umors, a vòstres repapiatges, e me'n vau trabalhar.<br /> Urosament que tene una fè prigonda per l'occitan se que non a vos legir (daubuns pas tots) auria laissar la radiò e los 30 000 auditors chade dimenc, auria laissat mos 140 escòlans d'occitan, e me prendria pus la testa emb tot quò qui.<br /> Mà mesfiatz vos quauques uns. Zo vos dise seriosament. Les arguments que vos employez ici sont du pain bénit pour les jacobins et autres mélanchonistes de bases. Ils sont bons aussi à décourager ceux qui sincèrement veulent aider l'occitan à reprendre sa place dans notre société.<br /> <br /> C'est très bien tout ce que tu fais Martial évidemment. Je n'ai pour ma part pas la foi mais ça ne m'a jamais empêché d'agir. Il n'y a pas besoin d'espérer pour faire, je fais juste ce qui me semble juste.<br /> <br /> Tenetz vos fiar, Martial.<br /> Posté par Martial, 10 novembre 2011 à 10:37
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M
Ai ben tot legit ou peut-être me faut-il écrire èi bin tou lézi, je ne sais plus trop bien.<br /> Una chausa es segura sei un pauc estonat per totas quelas reflexions un pauc maujauventas.<br /> Ieu ere content dau debat de l'aprep miegjorn, pòde pas dire per l'enmatin que trabalhave.<br /> Fugui content de puesser debatre, de veire d'experienças vengudas d'alhors, de sentir que lo president dau PNR coma lo director avian la volontat de far quauquaren non pas per l'occitan màs emb l'occitan dins l'encastre dau Parc.<br /> <br /> Màs a vos legir quò me fai calcular ! <br /> Me ven una question a vos pausar, que dise una, tot plen, e sens paguna provocacion de ma part las vos pause aqui e ne'n faretz çò que voldretz.<br /> 1- Que voletz far de la lenga d'oc (dise la lenga e non nòstra o vòstra lenga, la lenga aparten a degun) ? Qual avenidor li voletz bastir ?<br /> 2- Que voletz far per la lenga d'òc (es un pauc la seguida de la prumiera question) ? Es que JC Dourdet devrà chausir dentre los enfants dau collegi, e ensenhar nonmàs aus qu'an de parents e daus grands occitanofònes ? Es que Joan Dau Melhau deu contunhar d'escriure e de chantar en occitan (e de se far paiar per quò qui, çò qu'es ben normau) puei que la lenga es mèorta lo jorn onte , ... lo buòus, ..., ? Perqué contunhar de contar per Joan Claudi Jarry o Odette Marcillaud ( e Diu sap quantben los aime quilhs dos) davant en saubre que dins lo public i aurà de monde que se'n van far lors 'chaptadis a Auchan o Carrefour.<br /> 3- Ieu que sei nascut dins lo Val de Marne, qu'ai passat mon enfança coma daus algerians dins la zòna dau Miralh de Tolosa, ieu a qui lo pair a pas parlat la lenga, es que ai lo drech a lenga occitana ?<br /> 4- L'occitan deu èsser definitivament una lenga de la bòria ? <br /> 5- Es que deven viure dins nòstres sovenirs ?<br /> 6- Es que i a un avenidor per la lenga occitana en defòra dau canton de Piagut ?<br /> 7- Es que nos faudrà demandar au ministeri de l'educacion un capes de perigordin, de limosin, de parlar en é, de parlar negue, vert, roge,...<br /> 8- Es que los emplejats d'Auchan an lo drech de demandar una formacion en occitan dins lor entrepresa. Es que an lo drech de voler veire la lenga que consideran coma lora, apareisser sus lors murs e dins los pòsts de la botiga ?<br /> 9- Es que quauqu'un que chanta en lengadocian o provençau es occitan, quauqu'un de nòstra familha, o ben tot un estrangier ?<br /> 10- Es que i a pas pro d'artistas d'expression occitana per emplir una ora d'emission de radiò ?<br /> 11- Perquénombre dentre v'autres parlan totjorn au passat e pre'que jamai au futur ?<br /> 12- Un artista qu'es aquò ?<br /> 13- Es una bona o una meschenta chausa de veire las regions, los despartaments, las comunas, s'ocuppar de la lenga d'òc ? <br /> 14- Los bretons, los bascs, los catalans, son-t-ils mai fins que n'autres ?<br /> 15- Qu'avetz fach per que la lenga occitàna aquessa un vertadier pervenir (anem, demest la darriera annada per exemple)? Quò rend umile quand n'i pensan, non ?<br /> <br /> Anem vos laisse aqui a vòstras meschantas umors, a vòstres repapiatges, e me'n vau trabalhar.<br /> Urosament que tene una fè prigonda per l'occitan se que non a vos legir (daubuns pas tots) auria laissar la radiò e los 30 000 auditors chade dimenc, auria laissat mos 140 escòlans d'occitan, e me prendria pus la testa emb tot quò qui.<br /> Mà mesfiatz vos quauques uns. Zo vos dise seriosament. Les arguments que vos employez ici sont du pain bénit pour les jacobins et autres mélanchonistes de bases. Ils sont bons aussi à décourager ceux qui sincèrement veulent aider l'occitan à reprendre sa place dans notre société.<br /> <br /> Tenetz vos fiar, Martial.
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M
Vau pas te ‘pelar « lu gròs Vinhau » tot parier.<br /> <br /> Il n’y a aucune colère, ni ressentiment dans ce que j’écris, j’essaie de faire une lecture (personnelle c’est vrai mais froide si si) de la situation, je pourrais en faire une autre qui tiendrait tout à fait la route mais pour l’instant, je m’abstiens. <br /> <br /> Reprenons calmement :<br /> <br /> Le matin Patrick Ratineaud (je le cite car je crois que ça ne le gênerait pas et le matin même je lui ai fait une réponse publique) a dit que comme sur le PNR on voyait toujours les mêmes alors le PNR avait décidé de faire venir des gens d’ailleurs (je pense qu’il parlait de la Compagnie du Parler Noir, l’année précédente). Le fait qu’on voit toujours les mêmes ne doit pas être une raison pour ne plus s’occuper d’eux et je ne vois pas comment on peut structurer et faire évoluer le terrain, si passés 4 ou 5 ans, on ne soutient plus véritablement les acteurs locaux. Donc l’IEO n’était pas directement visé (ouf !).<br /> <br /> Pour les propositions concrètes que tu cites, je redis qu’elles ne concernent pas véritablement les acteurs locaux si ce n’est pour quelques aides à la traduction. Mais sur la plupart, les enjeux et les décisions les dépassent. De plus, et tu le sais comme moi toutes ces pistes étaient déjà dans les tuyaux. Donc comment implique t-on les acteurs locaux dans ce plan ? Quant au fait de dire ou de ne pas dire les choses, je reprécise que le contexte ne s’y prêtait pas vraiment et c’est bien pour cela qu’on a surtout entendu les mêmes. Et puis même si ça t’étonnes, on n’est plutôt disciplinés ici alors si la conversation ne vient pas directement dessus, on ne veut pas déranger non plus, fau ben que nos siam un pauc lemosins tot parier.<br /> <br /> Tu dis au sujet du PNR Mille Vaches : « ...en dehors d’associations du patrimoine qui s’intéressent à l’occitan à des degrés divers, il n’y a pas, et de loin, la richesse en associations occitanes que l’on connaît en Périgord-Limousin. » C’est exactement ce que je dis et cette richesse, il faut la faire fructifier. Donc implication maximale des acteurs de terrain. Règle n°1 : la langue ne vit que si elle est parlée et partagée.<br /> <br /> Tu dis : « Mais dis moi, et toi, et toi, as-tu fait autant avancer le débat depuis tant d’années de palabres et d’attermoiements ? » C’est pas gentil du tout mais en vérité c’est trop d’honneur, laisser croire que j’étais seul sur le terrain depuis tant d’années et que le PNR est finalement au niveau des associations occitanes très dynamique (parce qu’il y a une petite contradiction dans tes propos). En réalité, il l’a toujours été. Et non, aucune personne ne fait rien toute seule, ce que les associations locales ont fait, c’est qu’elles ont préparé le terrain pour le futur, elles l'ont mis dans le sens de la marche. Jean Daniel lexicologue Périgourdin très connu (2 dictionnaires dans les années 1900) avait dit « Ai eiboijat com’ai pogut, d’autres bladaran ». Donc nous avons bien travaillé, bien défriché, mais comme on n’est collectivement pas tout à fait mort (je touche du bois), n’aimariam bien bladar un pauc coma vautres si qu’éra possible.<br /> <br /> Juste une remarque, il faut savoir être responsable parfois, et accepter qu’il puisse y avoir 2 ou 3 choses à redire sur ce que l’on a fait. C’est pas une question de 3 jours, tu me l’aurais demandé le soir même, je te l’aurais dit pareil e còp sec. <br /> <br /> Espére qu’après queu comentari tu n’eicoaras pas lu chen, eifafalharas pas las polas, faras pas virar lu lach de la chabra, menaras pas la tròia au boc e plan mai…
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D
Ma fe, l'i aviá un pauc de monde, sabe pas dire, benleu 60 personas, dau monde abituat dau mitan occitanista, quauques elegits e puei dau monde dau parque, daus Bretons e Roergats tanben. De la gent de Sant-Matiá o d'alentorn ? pas gaire m'es 'vis mas sabem ben bien que la gent dau canton venen pas qué que perpausam.<br /> Lo jorn que la gent dau país vendràn... mas era-quò fach per que vénian ? Qu'era d'abòrd far per far se rescontrar elegits e gent de l'occitan manca benleu l'espectacle dau ser.<br /> D'autras manifestacions organizadas per l'IEO son mai fachas per lo grand public.
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S
camben i avia de monde a quel'assisas? li poguei pas 'nar, malurosament, mas voldria ben saber si quo faguet venir dau monde? en defora daus intervenants e daus organisators, camben de personas? <br /> Per alhors, es-que i'avia dau monde pas coneguts dau mitan? dau public "lambda" vengut veire ço que se passava?<br /> Vos mauprenetz pas surtot, qu'es pas orientat coma questions, qu'es mas per saber e mielhs comprener ço que li s'es passat a quela jornada. (precise perque tot lu monde es un pauc nervos aqui...)
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