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Mescladis e còps de gula
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  • blog dédié aux cultures et langues minorées en général et à l'occitan en particulier. On y adopte une approche à la fois militante et réflexive et, dans tous les cas, résolument critique. Langues d'usage : français, occitan et italien.
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2 juillet 2011

Muriel Batbie-Castell, nouvelle voix du métro toulousain

 

Batbie

 

 

Muriel Batbie-Castell, nouvelle voix du métro toulousain

 

En début d’année, j’avais rédigé un billet rageur sur la polémique autour de l’occitan dans le métro de Toulouse. Je remarquais, entre autres choses, que tous ceux qu’agaçaient, irritaient, voire scandalisaient la présence d’une voix énonçant les noms des stations en oc, ne disaient pas un mot contre la voix française, voix d’aéroport sans caractère, lisse et aseptisée, à l’image du monde dans lequel on veut nous contraindre à vivre, où tout espace public aurait la même neutralité et serait soumis au même contrôle capillaire que celui de l’aéroport , imposé comme modèle universel.

A nouveau, je suis passé par Toulouse et j’ai pris le métro. J’ai pu constater que, sur le plan auditif, les choses ont entièrement changé. Désormais les stations sont énoncées dans les deux langues par la même voix féminine douce et agréable, avec en français une pointe d’accent toulousain et en oc une diction languedocienne irréprochable. L’ensemble me paraît une réussite incontestable ; cette voix instille une goûte d’humanité dans un espace qui en manque cruellement. En outre, il sera peut-être désormais moins facile de ridiculiser la diction occitane, par le fait même de l’homogénéité de la voix et la continuité d’accent entre les deux langues.

Cette voix n’est, il faut le dire, pas quelconque. Elle est celle de Muriel Batbie-Castell, admirable chanteuse soprano et professeur d’occitan. Dans son activité de chanteuse, en effet, elle me semble représenter parfaitement l’état d’esprit de ceux qui tentent aujourd’hui de transmettre et de faire vivre l’occitan. Elle associe un répertoire ancien, traditionnel et moderne. Dans son dernier CD, Cant a capella, à se procurer toute affaire cessante, elle chante en occitan, mais aussi en catalan, castillan, portugais, italien, breton, yiddish, flamand et latin... excusez du peu ! Mais au fond, c’est bien cela que pressentent les toulousains hostiles à l’occitan dans le métro, derrière ce qu’ils dénoncent comme repli passéiste sur un patrimoine éteint ou artificiel (les deux arguments toujours avancés, qui se contredisent misérablement) : l’avènement de formes culturelles qui leur échappent, qui excèdent la variété franco-française et le nappage globish, qu’il ne serait pas de bon ton de trouver ridicule... Et pourtant, quand j’entends sur les ondes, tous ces groupes français branchouilles qui chantouillent dans un anglais indigent et mal prononcé (voir par exemple l’émission Le RenDez Vous, sur France-Culture, qui s’en est fait une spécialité), j’y trouve bien, moi, de quoi rire... Et d’ailleurs, c’est bien cela aussi, dans une version plus grand public, plus « grande surface », que l’on entend sur les quais des stations du métro de Toulouse en fond sonore.

Tiens, j’aimerais d’ailleurs bien savoir ce qu’écoutent les désœuvrés inscrits sur le groupe face-book réunis autour de la croisade « pour que l’occitane du métro toulousain se taise » ; oui, cela m’intéresserait bien de connaître leur culture musicale et linguistique. Voilà un travail de terrain intéressant que pourrait nous réaliser un (ou une) étudiant en sociologie. Cette enquête d’ailleurs serait susceptible d’infirmer tout ou partie de mes suppositions désobligeantes, et en effet quelques peu suffisantes et élitistes.

J’ai lu d’ailleurs que le groupe en question, ou du moins son chef d’orchestre, Clément Elbaz, ne décolère pas, du moins selon les propos rapportés par La Dépêche : « Pour la nouvelle voix je ne vois pas trop de différence, dit-il. Dans la majorité des stations elle est restée criarde et, de toute façon, le concept reste le même. Les noms propres sont toujours traduits, la langue est toujours imposée, etc... ». Criarde ? La mauvaise foi est ici à son comble, car on pourrait au contraire reprocher à cette voix d’être trop douce, et peut-être insuffisamment audible. Mais, si l'on y réfléchit, la langue qu’elle énonce, dans cette représentation négative, pourrait-elle être autre chose que criarde ? Il est en effet dans sa nature d’être criarde, de faire du bruit, de ne pas faire sens. Il n’y a qu’à lire les mots qui figurent toujours au titre de la description du groupe (qui compte tout de même plus de 1700 membres !) : « quand on prend le métro tous les jours, et qu’on entend trop souvent La rrouséédoo, Malengoo, Esséneuocéai fo ou Jouan Jolès […] on commence à avoir envie de se lever et d’arracher le haut parleur ». J’ai conservé scrupuleusement la graphie… On pourrait certes conseiller à l’auteur de se déboucher les oreilles, car les sons restitués sont bien loin de l’original, mais l’enjeu est ici, évidemment, la dégradation de la langue par sa parodie graphique. En vérité, cet acharnement sur le corps graphique de l’occitan, révèle à mon sens un sentiment de suffisance culturelle assez nauséabond, la reconduction, sous une nouvelle forme et avec une autre cible, du traditionnel mépris social de la langue, et sans doute aussi une peur panique de ne plus contrôler totalement l’espace public, à travers l'exclusif monolinguisme français, agrémenté tout au plus de chansonnettes anglo-américaines (très rarement espagnoles ou italiennes). Que des choses puissent être exprimées, entendues, publiquement, à Toulouse (en France ! Comme me l’ont souvent dit sentencieusement des gens qui ne votent pourtant pas FN), en un idiome autre que celui-là seul qui doit accompagner le bon citoyen français du berceau au tombeau; c’est cela qui est insupportable, et il pourrait tout aussi bien s’agir du corse, du volapuk ou du breton (d’ailleurs, une légende tenace sur le net veut que la première voix occitane du métro ait été celle d’une bretonne !).

La question des noms propres de personnes est d’ailleurs éminemment intéressante, qu’il serait soi-disant non seulement inconvenant et ridicule, mais aussi proprement sacrilège d’occitaniser. Batbie-Castell rappelle qu’il y a, parmi ceux qui désignent des stations, des noms occitans, et elle justifie la prononciation occitane des noms français par le souci d'éviter la redondance[1]. Il est vrai que dans la situation « normale » de diglossie (relation langue dominante, langue dominée), les noms propres, la plupart du temps, restent dans la langue de l’État civil, dans la langue de l’administration. Mais justement, l’intérêt de l’opération métro, et ce qui fait qu’elle provoque le scandale, c’est justement qu'elle travaille à remettre en question le fait même de la diglossie, en instaurant une égalité symbolique entre les deux langues. C’est cette égalité symbolique qui est proprement insupportable pour tant de personnes. Ce que chacun pourtant devrait reconnaître, à cette occasion, c’est qu’en occitanisant des noms français, on ne fait que rendre la monnaie de la pièce au français, qui francise tout les noms propres depuis des siècles ! Et d’ailleurs qui se formalise de la francisation à outrance, dans la prononciation et même parfois dans la graphie, des noms propres d’origine anglaise, italienne ou espagnole ? Mais occitaniser un nom propre est une atteinte à la dignité de celui qui le porte ou l’a porté, c’est en dégrader la mémoire.

Ainsi, un internaute écrit-il sur le site de Tisseòc : « je suis heurté par l’occitanisation forcée de l’état civil des personnes et le timbre de voix n’y changera rien. Un exemple : François Verdier était un résistant français contre l’occupant Nazi et transformer son état civil est une insulte à sa mémoire ». La réponse de Tisseòc est intéressante : le collectif se dit hostile à l’occitanisation des noms propres français (ce qui, bien sûr, peut parfaitement se défendre), mais ajoute : « la Résistance à l’occupant nazi ne justifie pas en soi la francisation ; l’occitan était la langue parlée par bien des maquisards et cette donnée est trop souvent éclipsée par l’Histoire officielle ». On pourrait rétorquer que les maquisards occitanophones seraient bien les premiers étonnés de retrouver leurs noms occitanisés, car dans leur immense majorité ils n’avaient pas de revendications lingusitiques, ni même ne possédaient une véritable conscience linguistique et culturelle occitanes. Cette objection est évidente, mais l’histoire s’écrit au présent et le travail de mémoire aussi, et contrairement à ce que déclare l’internaute cité, qui parle de passéisme et de passé inventé, affirmant que les vieux ne parlaient pas cet occitan là. C’est parce qu’aujourd’hui la question de la langue est devenue importante, au moins pour certains (une minorité peut-être, mais enfin les cultures sont toutes entretissées d’expressions minoritaires), qu’il devient un enjeux mémoriel de rappeler que des milliers (millions ?) de soldats dans les tranchées de la première guerre, tout comme encore de nombreux maquisards et maquisardes durant la seconde guerre parlaient cette langue, contre le refoulement total de cette dimension, en effet, dans l’histoire officielle.

Je ferai, une fois de plus, une comparaison avec la question féministe. Ce n’est pas parce que les femmes, jusqu’à une date récente, n’étaient pas considérées comme des actrices de l’histoire dignes de ce nom et méritant le moindre intérêt, ce n’est pas parce qu’elles mêmes avaient  intégré le plus souvent la domination masculine comme une réalité indépassable, qu’il serait évidemment aujourd’hui illégitime de faire l’histoire des femmes ! Au contraire, il est de la plus grande importance pour leur émancipation, que les femmes se réapproprient une histoire dont elles ont en effet été spoliées. Qu’on le veuille ou non, nous, les locuteurs des langues minorées de France, sommes exactement dans cette situation. Cela ne justifie pas nécessairement l’occitanisation des noms français, mais en effet, prononcer Jaurès à l’occitane, c’est un moyen de rappeler les positions plutôt avancées du grand homme sur la question linguistique. On pourra nous reprocher d’user d’un artifice (ou comme l’internaute toulousain cité ci-dessus, de parler une langue artificielle), mais en la matière, tout est artifice, il n’y a rien de naturel à prononcer certains noms et mots exclusivement en français et d’autres seulement en occitan ; cette pseudo-naturalité est un état de fait diglossique en transformation constante, en l’occurrence par la réduction comme peau de chagrin de la présence de l’occitan, l’effacement des fonctions qui lui étaient reconnues (langue du foirail, des champs, des bistrots, des étables, etc.), et à la fois, par sa promotion, ici ou là, hélas presque toujours symbolique et controversée. On pourrait progresser dans le débat, me semble-t-il, si l’on commençait par reconnaître qu’il n’y pas de « naturalité » des langues, qu’elles sont des faits de culture et comme tels éminemment artificiels, ce qui ne veut pas dire que les locuteurs auraient capacité d’en contrôler et maîtriser comme ils le voudraient l’évolution. Pour répondre à l’accusation récurrente de l’artificialité supposée de la langue que nous parlons, le collectif de Tisseòc fait remarquer, toujours à l’adresse du même internaute, que « toute langue vivante évolue et l’occitan est aujourd’hui dans la situation complexe que connaissent d’autres langues minorisées : de nombreux néo-locuteurs pratiquent un variante dans laquelle on ne reconnaît pas nécessairement celles en usage quelques générations auparavant » ; du reste, fait-il remarquer, l’interlocuteur lui-même avait dit que la langue, par le passé, « n’a pas été ni constante ni uniforme dans sa forme ». Tout à la fois, le collectif souligne que « les annonces sont enregistrées dans un parler cohérent avec la ville, pas dans un parler de synthèse issu de laboratoires de langue, ni dans un occitan Provençal ou Limousin » ; autrement dit, ce n’est pas parce que la langue change, qu’il est bien sûr possible de faire n’importe quoi ; ces changements n’ont de sens que de procéder des états antérieurs de la langue dans son territoire d’usage. De cela, je crois, nous avons une conscience aiguë, même si la difficulté est grande, dans la situation actuelle, caractérisée par la raréfaction des locuteurs et l’effondrement de la transmission, de maintenir la langue dans le meilleur niveau de qualité que nous lui souhaiterions.

         La partie est difficile, d’autant plus qu’aucun territoire, aucune ville dite de province, n’ose en France revendiquer la moindre autonomie culturelle. Toulouse en est un parfait exemple. En la quittant, j’écoutais sur France Culture le Marathon des mots, qui se déroulait comme tous les ans depuis 2004 dans la ville rose. Il fut cette année largement consacré à Milan Kundera, dont on saluait d'abord et avant tout le divin choix du français. Ce que j’entendais puait le parisianisme le plus caricatural ; présentateurs, acteurs-lecteurs, commentateurs, tout ce beau monde, Finkielkraut en tête, nous venait tout droit de la capitale, avant d’y retourner illico. A aucun moment, je n’ai entendu percer la moindre pointe d’accent toulousain, la moindre référence à l'identité culturelle de la ville. Visiblement, tout cet aréopage parlait et agissait comme s'il était réuni dans un studio de la Maison de la Radio dans le 16e arrondissement.

          Je sais pourtant que, dans la programmation (évidemment pas celle que retient la radio nationale), une place est faite, cette année encore, à l’occitan (pour être précis : lecture bilingue de La nòvia del moro / La fiancée du maured’Alem Surre Garcia et Dalèle Muller ; Joseph Delteil, homme d’Oc avec Daniel Mesguich et Claude Marti ; Toulouse en Orientavec Claude Marti et Fanny Cottençon ; Route des orientsde Roland Pecout et Jean-Claude Drouot). Mais c’est cela qui devient de plus en plus difficile et étrange ; à mesure que l’occitan parvient à gagner un début de reconnaissance culturelle, s’efface tout ce qui le rattachait directement au français tel qu’il était parlé à Toulouse, et d’abord à l’accent toulousaing, celui de Nougaro, qui disparaît presque entièrement dans la bouche des dernières générations, en cela désormais parfaitement formatées par les modèles de la capitale et de sa banlieue.  C'est un fait, jamais le tropisme parisien n'a peut-être été aussi fort. Cette situation ne peut pas ne pas avoir de conséquences sur l’occitan lui-même, qui dans le bilinguisme, se transmet comme il peut et difficilement, mais en tout cas au contact du français, qui ne cesse lui-même d’évoluer. D’ailleurs c’est là aussi une évidence dont ne s’avisent pas ceux qui nous accusent de parler une langue artificielle au motif qu'elle se différencie de celle des vieux, car le français qu’ils parlent, n’a lui-même plus rien à voir avec celui de leurs aînés… Les choses vont très vite, et toutes les opportunités sont bonnes pour faire vivre la lenga nòstra. Longue vie donc à l’occitan dans le métro de Toulouse, et une reconnaissance émue pour le travail vocal de Muriel Batbie-Castell.

 

Jean-Pierre Cavaillé

 metroTlse


[1] « Les noms propres français ont encore été occitanisés ?

Oui. Jean Jaurès car il est du coin et a vraiment défendu le bilinguisme naturel. Jeanne d’Arc car son nom est traduit dans toutes les langues, pourquoi pas en occitan ? Pour François Verdier ou Marcel Langer, c’était en débat : finalement pour ne pas faire doublon avec le français, j’ai légèrement occitanisé la fin du nom. », site de Tisseòc, collectif pour l’occitan dans le métro.


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Commentaires
M
Ma bèla Muriel, mercés de l'escasença e mercés a Tavan de l'article e de las responsas.
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T
Daissi aqui dessus los tres messatges del Dur de la Fuelha per los ligams. Per lo demai, cadun poirà jugtjar del'asinitat del personatge que pensa de'n saupre mai sus la lenga que non pas totis los sabents ramusats.
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L
http://www.amazon.co.uk/Balotcho-barri-Sent-Subra-pou%C3%A9mo-cants/dp/B0018JANAO<br /> <br /> http://books.google.com/books?id=mcsxGwAACAAJ&dq=vestrepain&hl=en&ei=svwmTv6vCYiu8QP456WLCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CDQQ6AEwAg<br /> <br /> Se dis Sent subra e sent miquel pels airals e "san " pel sant segoun Visné que s'engano apèi dins soun dicciounari !<br /> Fourès dis San Subra
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L
Sabes pa legi cousiniè?<br /> palai= en francés palais de justice<br /> <br /> Dins Visner aco mèmes , trobi pa pus la pajo, aqui le libre:<br /> <br /> http://books.google.com/books?id=RNfsWxsOtx8C&pg=PA14&dq=dictionnaire+toulousain&hl=en&ei=FvomTqmOLIGw8QPu4YmQCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CDYQ6AEwAQ#v=onepage&q&f=false<br /> <br /> Peyrot p62<br /> <br /> http://books.google.fr/books?id=PJQGAAAAQAAJ&printsec=frontcover#v=snippet&q=justi%C3%A7o&f=false<br /> <br /> "Lo justiço al polai es modamo loungagno"<br /> <br /> Counclusiou :Rivièro es un ase !
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L
Dio Cabaliè, te carros de m'escarni mè countavos pa tounba sur un sabentas coumo Fèlho, èi trapat ta citaciou!<br /> Courrijerai pa tas fauto per pa te fa vergounho coumo aquelos de Castell !<br /> Coussi tou blog m'agrado? Me carri d'ensenha les ases , e s'en trobo a troupèl dessus !<br /> Se counpren de tiro toun rasounament de classo, Rivièro fa un douttourat , es dounc Jesus Crist, e pot pa èsse un ase !<br /> Les Bogdanov, Elisabeth Tessièr... an pa de douttourats?<br /> Iou ai pa besoun d'ana a l'universitat que ne sabi mai que les douctous !<br /> <br /> Gaito aco :<br /> <br /> En lengo d'oc: "la crouès de l'inoundaciou" pajo 8<br /> <br /> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6121723q.r=auguste+foures.langFR.swf<br /> <br /> En occitan : "la croux de l'aigat"1879<br /> <br /> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6129564f.r=auguste+foures.langFR.swf<br /> <br /> <br /> http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=FR&q=auguste+foures<br /> <br /> <br /> A la fi de l'aban prepaus ''justiço" se cambio en "justicio"
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