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Mescladis e còps de gula
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Mescladis e còps de gula
  • blog dédié aux cultures et langues minorées en général et à l'occitan en particulier. On y adopte une approche à la fois militante et réflexive et, dans tous les cas, résolument critique. Langues d'usage : français, occitan et italien.
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16 février 2011

Chiens de faïence : l’Institut d’Études Occitanes et Calandreta

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Chiens de faïence : l’Institut d’Études Occitanes et Calandreta

 

Je suis membre, ici en Limousin, de deux associations qui ont pour raison d’être la promotion et la transmission de la langue occitane : l’Institut d’Études Occitanes (IEO) du Limousin (Institut d’Estudis Occitans dau Lemosin), section limousine de l’IEO et Calandreta Lemosina, association membre de la confédération Calandreta. La première possède une vocation essentiellement culturelle. La seconde a pour objectif principal, sinon exclusif[1], l’enseignement. L’IEO, présent à peu près partout sur le territoire occitanophone, gère des librairies, publie des livres et des disques, effectue des campagnes de collectage linguistique, ethnographique et musical, organise des expositions, des spectacles, des balades contées, etc. etc. Il assure aussi une activité d’enseignement, mais surtout à destination des adultes. Calandreta, dans le même espace, crée et gère des écoles bilingues (aujourd’hui 53 écoles et 2 collèges) laïques et gratuites appliquant la méthode d’apprentissage de la langue dite « immersive » et selon une pédagogie « active », se référant volontiers à Freinet. Ses activités culturelles – l’organisation de bals, de fêtes, de représentations théâtrales, etc. –, sont généralement centrées sur l’école et souvent émanent directement des activités pédagogiques.

En ceci, ces deux institutions sont très différentes et, peut-on affirmer, parfaitement complémentaires. Bien des éléments semblent du reste plaider en faveur de la complémentarité et de la coopération. Les deux associations ont en effet tant de choses en commun, outre évidemment la langue en partage (identifiée de la même façon comme langue occitane) : la structure associative, fédérale et confédérale, le souci d’être présent sur l’ensemble du territoire occitanophone, la collaboration entre bénévoles et professionnels. D’une certaine façon, leur histoire même est parallèle. L’IEO certes existe depuis beaucoup plus longtemps que Calandreta, puisqu’il a été fondé au sortir de la deuxième guerre mondiale, en 1945, mais de groupe élitiste d’intellectuels et d’universitaires voués principalement à la recherche, il s’est transformé au début des années 1980, suite à ce que beaucoup ont appelé une « révolution démocratique », en une structure associative ouverte à tous, multipliant ses activités. Du reste, quand, je lis les propos amers de Robert Lafont, qui fut l’un des principaux fondateurs de l’IEO et fit les frais avec d’autres de cette transformation radicale, j’ai la conviction qu’elle fut bénéfique (n’écrit-il pas en effet dans ses Vingt Lettres sur l’histoire à ces cons de Français et ces couillons d’occitans – p. 93 – « Le militant ignare et chevelu de base était promu homme de science » ?). Or les premières calandretas sont nées dans la période où se forgeait le nouvel IEO, et les deux mouvements ont été portés par des individus appartenant aux mêmes générations et partageant largement une même philosophie démocratique de l’action associative, ils prennent part ensemble aux grandes initiatives en faveur de la langue (manifestations, festivals, etc.).

Cependant, et c’est la raison de ce post, les deux structures, au niveau local de la vie réelle des associations, s’ignorent largement et même – il faut avoir le courage de le dire –, ne cessent de se porter réciproquement les critiques les plus acerbes. Cela est sans aucun doute renforcé par le fait que les individus qui sont à la fois membres de l’une et l’autre association, comme c’est mon cas, ne sont pas très nombreux. Je ne voudrais cependant pas trop généraliser, car mon expérience de ces dernières années se limite à Limoges et, pour ce qui est des autres villes où les deux associations sont présentes, je ne peux me fier qu’à ce que racontent les uns et les autres et d’abord qu’à ce que les uns racontent des autres. Sur ce terrain, on ne saurait d’ailleurs s’appuyer sur quoi que ce soit d’autre, puisque, justement, rien ou presque de ces incompréhensions, désaccords et doléances n’est public, publié, si ce n’est quelques brides de discussion à droite à gauche, en cherchant bien sur les forums, voire sur ce blog même. C’est justement cet écheveau embrouillé de racontars, d’allégations, de suspicions et de médisances qui m’intéresse ici, parce qu’il révèle, à mon sens, certes une véritable ignorance des activités, de l’état d’esprit et des discours des autres, ce qui est inquiétant et dont on pourrait à la fois se dire qu’il s’agit là essentiellement d’un problème d’information et de « communication » aisément remédiable, mais surtout – et beaucoup plus gravement – ces critiques réciproques témoignent d’un refus d’accorder à l’autre une pleine et entière légitimité et partant de s’intéresser vraiment, sérieusement et sans a priori, à ce qu’il fait. A la fois, toutes les critiques ne sont pas infondées et c’est la raison aussi pour laquelle il serait très important, pour tout le monde, qu’elles puissent justement s’exprimer publiquement.

Je ne ferai que résumer les propos entendus de part et d’autre, sans chercher à en dresser la liste exhaustive. J’insiste bien d’abord sur le fait que je n’évoque bien sûr pas ici les discours officiels, publics, des institutions, mais celui de certains membres – non tous donc, mais suffisamment pour qu’ils me paraissent représentatifs – disent de manière plus ou moins privée, entre amis et membres de la même association. Côté IEO, on met en cause la qualité de la langue parlée à l’école, l’intérêt des parents pour l’occitan, leurs connaissances en matière de culture et bien sûr de langue ; la preuve évidemment irréfutable étant leur absence massive lors des manifestations culturelles organisées par l’IEO. Côté Calandreta, lorsqu’on a entendu parler de l’IEO (car très fréquemment les parents qui inscrivent leurs enfants ignorent le nom précis de tout autre association occitaniste que Calandreta elle-même), on se plaint du manque de reconnaissance pour le travail de transmission effectué (Calandreta ne serait jamais citée quand il serait possible de le faire, ce qui n’est pas tout à fait faux…), du manque d’aide que l’IEO – pense-t-on – pourrait apporter. Mais, plus encore, on voit circuler à Calandreta une  représentation plutôt négative de l’IEO, considéré comme une association fermée sur elle-même, trop tournée sur la langue (ce qui pour moi est évidemment un comble, sachant qui plus est que tous les membres ne sont pas des locuteurs), trop passéiste, trop éloignée des goûts et des intérêts culturels, d’ailleurs fort diversifiés, des associatifs de l’école immersive.

Toutes ces critiques croisées, surtout les plus fausses, méritent à mon avis la plus grande attention, non seulement si l’on veut y apporter des remèdes par une plus étroite collaboration (car il existe bien déjà des formes ponctuelles de collaboration y compris au niveau des personnels), mais aussi pour comprendre d’où vient ce discrédit et cette méconnaissance réciproques. Je me permettrai d’esquisser une hypothèse qui tient aux vocations et aux histoires respectives des deux structures. Là, pour le coup, je suis amené à me découvrir moi-même, et à ne pas me contenter de rapporter des « on-dit » sans me mouiller. Pour exprimer d’abord les choses de la manière un peu condensée et provocatrice, je dirai que L’IEO n’est pas au clair avec la question de la transmission de l’occitan, en particulier auprès des enfants, et que Calandreta est extrêmement ambiguë sur la question de la langue occitane, et d’autant plus que cette ambiguïté n’a pas non plus d’expression publique (et l’absence de toute réaction au papier récent que j’avais proposé sur la question en est l’une des nombreuses preuves). Si Calandreta s’est constituée, si elle a pris l’importance qu’on lui (re)connaît aujourd’hui dans l’occitanisme, c’est que les associations qui existaient au moment de sa formation, et l’IEO le premier, s’étaient montrées incapables de prendre en charge et en main la question de la transmission de la langue aux nouvelles générations, alors même qu’il n’existait à l’époque quasiment aucune structure au sein de l’école publique pour assurer de manière conséquente et efficace cette tâche (depuis il existe un bilinguisme public à parité horaire, mais tellement marginal, que Calandreta reste plus que jamais nécessaire). L’IEO, certes a beaucoup évolué sur ces questions, mettant au premier plan désormais, la question centrale de la transmission familiale, que l’on continue d’ailleurs à esquiver, me semble-t-il à Calandreta (cependant je n’ai pas encore vu l’ouvrage qui vient de paraître sur les Trente ans de l’association : Calandreta, 30 ans de creacion pedagogica). Mais, il n’en demeure pas moins que la plupart des membres de l’IEO, professionnels compris, ne transmettent pas la langue à leurs propres enfants et ne les inscrivent pas en Calandreta. Il y a vraiment, de côté-là, un grave problème, un renoncement à transmettre, de fait aux générations futures et la réduction finalement de l’activité à une approche foncièrement patrimoniale de la langue. Quant à Calandreta, son ambiguïté fondamentale est de mettre en avant, sans aucun doute portée par une forte demande, les bienfaits psychopédagogiques du bilinguisme précoce et de la pédagogie alternative, au détriment de la transmission d’une conscience linguistique occitane, alors même que cette priorité est inscrite dans le premier alinéa de la charte de la confédération (« L’objectif de Calandreta est de transmettre la langue et la culture occitanes aux enfants en assurant leur scolarisation en occitan dès l’école maternelle) ». C’est un secret de polichinelle, bien que l’on ne dispose à ce sujet, à ma connaissance, d’aucune étude vraiment sérieuse (voir cependant G. Belhing, « La transmission de la langue et de la culture occitanes », Lengas, n° 41, 1997 et H. Boyer, « Regards sur la situation sociolinguistique de lespace occitan », Plurilinguismes, n° 17, 1999) : seule une petite minorité de parents inscrivent leurs enfants à Calandreta pour l’occitan, cest-à-dire parce qu’ils se reconnaîtraient dans lobjectif premier énoncé par la charte. Et pourtant, c’est sur ce secret de polichinelle que repose aujourd’hui l’édifice Calandreta : pour beaucoup de parents, il semblerait presque que l’occitan soit le prix à payer pour les petits effectifs, une pédagogie sympa, respectueuse de l’enfant, qui stimule la créativité du bambin et le prépare à l’apprentissage des autres langues, les langues « sérieuses ». Je comprends très bien que les équipes pédagogiques ne puissent avoir d’autre solution que de « faire avec » cette donnée tacite, mais il ne faut pas s’imaginer que les enfants ne l’ont pas eux-mêmes entièrement intégrée, et l’on ne doit donc pas s’étonner s’ils retournent au français dès qu’ils le peuvent. Calandreta aurait sans nul doute tout intérêt à ouvrir un débat public à ce sujet.

Bref, à mes yeux, le préalable à tout rapprochement fructueux entre IEO et Calandreta suppose que chacune des associations fasse un plus grand effort de clairvoyance sur sa propre histoire, sa propre raison d’être, ses propres vocations et ses propres contradictions. C’est, je le reconnais, beaucoup demander…

Une dernière chose. Si j’ai rédigé ce billet en français, alors qu’il est de toute évidence destiné au « mitan » occitaniste (et même si je sais que ses ennemis en feront évidemment des gorges chaudes), c’est parce que justement, l’énorme majorité des acteurs bénévoles de Calandreta sont coupés, de fait, de la langue qu’ils font apprendre à leurs enfants, et ne participeraient donc pas (j’en ai déjà fait l’expérience que j'ai dite) à une discussion qui se déroulerait en òc. Cette simple constatation, évidemment, est pour moi une source de grande perplexité et de profonde inquiétude.

Jean-Pierre Cavaillé

 


 

[1]  L'association locale Calandreta lemosina a ajouté à ses statuts, à la fin de l'année 2010, la mention d'association culturelle, comme beaucoup d'autres Calandretas l'ont fait ou sont amenées à le faire, à la demande de la Confédération.

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Commentaires
D
@ Maime<br /> Vese que Maime es plan optimiste, e quò seriá desjà un immense progrès dins la nòstra acadèmia si disiá verai !! Sas informacions son completament faussas . I a pas de pòste complet d'occitan en degun luec, e per çò que me concerna : los effectius aumentan chada annada mas quò es contra productiu. En plaça de far per exemple dos gropes (en 5a o en 4a quò es lo cas ujan) -tanleu que son mai de 32 - e ben los oraris son redusits : en plaça de 2 còps 2oras en 5a me retròbe a far una sola ora per grope, aitau mas oras demòran a 2 oras, e en 4a en plaça de far dos còps 3 oras, fau nonmàs 2 còps 2 oras, e aitau i aurà pas d'aumentacion de la dotacion orària globala per çò que concerna l'occitan !<br /> A Seilhac : i a solament un demieg pòste d'occitan ; alhors dins los autres establiments ( Ambazac, Sant Leonard, Chaslus)ç) nonmàs 1, 2 oras aitau en passar, quitament pas chada setmana . Daus pòstes ? Quò seriá tròp brave !!!<br /> A Tula i a ren pus ; i ai fach l'occitan pendent 12 ans mas coma lo concors a chambiat e que i a pus de lengas, ai mai aimat partir que de l'i demorar a far de chausas de tot e de ren, e ujan sei tornada a temps plen a Seilhac onte fau dau francés sus l'autre mieg temps. De mai per corregir una autra informacion faussa, a Lemòtges avem un rector, pas una rectritz, quò chambia plan sovent (mas quò chambia ren au pb, sustot quand los directors de gabinet son totjorn los mesmas ...)<br /> <br /> Per la vòstra governa vos dirai que lo CREO Lemosin exista pus dempuei lo mes de mai de 2008, que l'i era ieu la sola ensenhairitz adorgaira d'occitan ! Totas las accions qu'ai menat auprèp daus deputats, senators e autres gropes an pas jamai ren donat en termes d'accions ; me respondián de letras compatissentas dins lo melhor daus cas, ai vist passar 3 rectors en 5 ans sens p'una avançada .<br /> Queraque ai pas saugut far ; adonc laisse la plaça liura per los que saben far.<br /> En esperar que la mesa au punt te permetrà de dire de chausas mai pròpchas de la vertadiera situacion.
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M
Efectivament, las personas son pluralas. Qu'es cò que voliá dire concernent totas las consciéncias que pòden eitre presentas en méma temps dins una sola persona. <br /> N'aver nonmas una sola consciéncia mas surdimensionada e que se barrariá à totas las autras podriá méma eitre, à mon eidéia, un pauc dangierós. E benleu que l'Occitania - per lu fach de nonmas quauquas personas daus còps plan sabentas mas segurament plan nâtras - suefra de quò.<br /> <br /> Alaidonc, à quand un contrat sociau occitan que prendrá en compte l'incomensurabla pluralitat e diversitat de l'òme e de la natura ? Un chamin dubert vers lu Viure Ensemble e l'Avenir...<br /> <br /> E tot quò eicrich en grafia lemosina normalisada sincronica (nonmas per montrar a que quò pòt semblar, tot aquí es amelhorable e dobable).
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M
seria de faire, de segur, l'istòria recenta de l'IEO. Dins d'escòlas o d'universitats d'estiu, Felip Martel, en istorian, n'a agut donats d'apròchis lumenoses.<br /> Pel moment, tot aquò demòra d'escriure, en granda part. Pasmens, per aqueles que la causa interessa, veni de retrobar un libròt de 1995, a l'escasença del cinquantenari de l'IEO:<br /> "L'IEO e l'occitanisme dempuèi 1945", es un numerò especial (18) de la revista "Estudis occitans" que se n'entrevavan mai que mai los Occitans de Paris, a l'entorn de Joan Sibille.<br /> Dins aquel numerò, en mai d'articles de fons e d'analisi (Martel e Jeanjean, entre autres), i trobaretz de contribucions dels principals protagonistas de l'istòria de l'IEO : Felix Castan, Robert Lafont, Bernat Manciet, Robèrt Marti, Max Roqueta, Ives Roqueta...<br /> Dins aqueles contributors, n'i a que visquèron l'espetament de l'IEO en 1980-1981, que ne faguèt partir pendent 15 ans d'unes coma ieu, que se pòdon pas redusir a èsser son que d'universitaris dins sa torre d'evòri. <br /> Avèm pas quitat l'IEO (que i sèm tornats dempuèi) per demorar las mans dins las pòchas. Avèm facha òbra endacòm mai, es tot.<br /> Simplament una causa : <br /> òc, foguèrem meses en minoritat en 1981. <br /> Òc, aguèrem benlèu tòrt, a l'epòca de partir. <br /> O sabèm ara (e la pròva es que sèm tornats a l'IEO). <br /> Mas los que i èran pas a l'IEO 1980-1981, se pòdon pas figurar la violéncia verbala populista que patiguèrem, al mespretz de l'òbra istorica evidenta d'unes, coma Robèrt Lafont, entre autres.<br /> E cal saber qu'a la segonda AG (Montauban 1981) que consacrèt l'espetament de l'IEO, la còla majoritària refusèt que i aja al CA de mond de la còla minoritària. <br /> Rai que seria esta impossible de trabalhar dins las tensions que s'èran creadas...<br /> Vaqui, un retorn rapid sus l'istòria.<br /> E una remarca : dins lo libròt que vos ne parli, lo Jeanjean pausa (en 1995) totas las questions que se pausan aqui, a començar per la trencadura entre los militants e lo mond que vivon en Occitània, e per lo sectarisme e las divisions que son totjorn estats constitutius de l'occitanisme.<br /> Es per aquò qu'obram, la FELCO (http://www.felco-creo.org/), per un trabalh -sus una plata-forma clara e recampaira - dins l'unitat : Felibritge, IEO, Calandretas, FELCO, OCBI, çò qu'es la basa de la creacion e del foncionament d'Anem, Oc. <br /> Sol biais de recampar de mond. <br /> Se d'unes, a costat, vòlon obrar dins de partits politics "occitans", es son drech. Mas cal pas oblidar la necessitat de recampar la societat occitana tota, en evitar l'ostracisme insultant (òc, o vivi aital, Loïsa e Boubloule...) que consistis a dire de "collabo" a de mond qu'an causit un engatjament dins l'occitanisme cultural a costat d'autres engatjaments (sindicalista, politic, feminista...) endacòm mai. <br /> Los qu'an causit de faire sortir l'idèa occitanista de l'embarrament dins l'occitanisme militant e de la victimizacion permanenta. <br /> Ne cal finir amb lo sindròm catare : sèm mai, per la societat, de desconeguts que de mond asirats o detestats. Quand presentam, tranquillament, çò que sèm e çò que fasèm, sèm ausits.<br /> Una pròva : vaqui una brocadura de 32 paginas que venèm de realizar, lo CREO Lengadòc (seccion academica de la FELCO), sus los emplecs e las formacions ligats a l'occitan. Tirada a 18 000 exemplaris, dins una colleccion oficiala de l'ONISEP, escampilhada per los Rectortas dins las 3 acadèmias, en linha sul sit oficial de l'ONISEP, ont i aurà lèu un mini-sit sus la question.<br /> Cf : http://www.felco-creo.org/mactu/detail_fr.php?id=178&PHPSESSID=a358f58c6ef147cc0f7d08dd00c87ca6.<br /> Figuratz-vos que se'n parla fins en Bretanha (dins Le Télégramme de uèi, o lo blòg "langue bretonne").
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L
"Laurent qui nous dit de pas répondre à Gascon mais qui le fait à 5 reprises derrière"<br /> Désolé... J'ai essayé, pourtant !<br /> <br /> Pour un novice, le positionnement de l'IEO est parfois un peu mystérieux. Visiblement, il n'y a pas de débats politiques dans l'association, ou alors ils sont étouffés. Les AG se font sans débat, sans motions, il n'y a pas de programmes en compétition. Apparemment, ça n'a pas toujours été le cas... L'IEO reste traumatisée par les affrontements du début des années 80, Lafont / Rouquette ? Mais au fait, ça portait sur quoi ?
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L
Tout à fait d'accord avec "lo d'alai"<br /> <br /> @bouboule<br /> <br /> As-tu déjà vu une langue sauvée par une lutte uniquement culturelle? Sans référence au peuple qui la parle? <br /> Et qu'est-ce qu'un peuple, sinon une communauté de langue, de culture, de moeurs et de coutumes, de stéréotypes, de structures sociales...sur un territoire donné. Une notion qui a l'air de t'inquiéter,M.J., mais qui est reprise par tous ceux qui se battent pour la reconnaissance de leur identité. Et loin de fermer cette communauté sur elle-même (le fameux 'communautarisme'tant vilipendé par tous les tenants d'une communauté unique sur le territoire français), elle permet de s'ouvrir aux autres. Quand on est épanoui dans sa culture et sa langue, on est curieux des autres langues et cultures, on a envie d'échanger et de s'enrichir parce qu'on est fier de ce qu'on a. Quand on nous a volé ce qui faisait notre capacité à exister en tant qu'individu irréductible à un autre, on est prêt à rejeter tous ceux qui sont différents, tous ceux qui ne correspondent pas au moule. <br /> On est prêt aussi à se laisser imposer de faux désirs et de faux besoins par la publicité, à se laisser commander par des élus plus occupés à garder leur plaçon qu'à décider pour le bien commun, à croire que l'Etat est notre père à tous et le garant de l'égalité républicaine.<br /> Qu'es per quó que "pausar la question dins lo champ politic", qu'es revendicar sa diferença,tornar trobar sa fiertat e lo vam per se<br /> batre.
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