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Mescladis e còps de gula
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Mescladis e còps de gula
  • blog dédié aux cultures et langues minorées en général et à l'occitan en particulier. On y adopte une approche à la fois militante et réflexive et, dans tous les cas, résolument critique. Langues d'usage : français, occitan et italien.
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28 janvier 2007

Une visite à Expolangues

Expolangues

En attendant qu’un train veuille bien me ramener dans mon Limousin courbé sous le poids de la neige, je suis allé visiter Expo-langues, porte de Versailles, comme de grands panneaux publicitaires m’invitaient à le faire dans le métro. Je vous livre mes impressions, sans prétendre avoir aucunement fait le tour de la question. D’ailleurs, je dois confesser que je n’ai même pas compris quels étaient vraiment les objectifs de cette foire aux langues, où l’officiel côtoie l’associatif, où la publicité marchande pour des méthodes d’apprentissages, outils informatiques, agences de séjours linguistiques, etc., se mêle à la propagande des nations et à la réclame touristique, le tout agrémenté de conférences souvent à caractère commercial, plus rarement à visée didactique ou scientifique… et ce n’est pas le catalogue qui m’a éclairé, dont toute la littérature se limite à une série de lettres officielles apparemment en français, mais dans la variante dialectale dite « de bois », missives signées, respectivement, Camille Rabehanta (commissaire du salon), Bernadette Chirac, Lioudmila Poutine (la Russie était à l’honneur cette année), Gilles de Robien, A. A. Foursenko (Ministre de l’Éducation et de la Science de la Fédération de Russie), Renaud Donnedieu de Vabres et Catherine Colonna. Il faut dire que lorsque j’ai lu sous la plume de Robien combien les progrès en matière d’apprentissage des langues à l’école étaient conséquents, je n’ai guère eu envie d’aller beaucoup plus loin.

Ce que je pus en tout cas vérifier par moi-même, c’est le peu de langues représentées : 60 s’enorgueillit la brochure ; moi j’en ai compté 24 sur la liste des stands ; j’ai pu en oublier quelques unes, et j’ai vu d’ailleurs que certains stands n’étaient pas mentionnés, mais lorsque je lis dans la lettre introductive de la commissaire, que les 23 langues officielles de l’Union européennes « sont bien sûr présentes », je me demande où elle les a trouvé… Comparativement, il suffira de rappeler que pour son édition 2006, le Forom des langues de Toulouse, organisé par Claude Sicre et ses amis, en présentait au moins 120, parlées dans la ville rose, ce qui reste évidemment très peu à l’échelle mondiale, mais enfin incomparablement plus que n’en offre la très officielle Expolangues. Donc très peu de langues en fait, pas de langues africaines (à part l’arabe), pas de langues amérindiennes, pas de langues asiatiques en dehors du chinois et du japonais, etc. etc. Par contre évidemment, l’anglais, le français, l’espagnol et l’allemand se taillaient, avec le russe (aucune autre langue de l’ex empire russe n’était présente et surtout pas le tchétchène !), la part du lion… Sans doute faut-il être suffisamment argenté pour louer un stand (je n’ai pas eu le temps d’enquêter sur les prix, mais il sont, m’assura-t-on, salés). Et les « langues pauvres », nationales ou non, sont nombreuses. En tout cas, j’ai tout de suite pensé que le matin même, dans le RER et le métro, j’avais sans doute croisé des locuteurs d’un nombre incomparablement plus grand de langues que les quelques unes présentes sur les stands. Ceux-là peuvent continuer à bosser pour nous dans l’abnégation et le silence, ils sont sûrs de n’avoir jamais une quelconque reconnaissance linguistique et culturelle à la foire des langues... Ce serait d’ailleurs une excellente initiative que de créer un forom des langues de Paris, les mêmes jours qu’Expolangues, une sorte de off, protestataire et festif. Les communautés de locuteurs, à Paris plus encore qu’à Toulouse, ne manquent évidemment pas ; il serait aisé, j’en suis sûr, d’en mobiliser plusieurs centaines.

 J’en était là de mes réflexions, quand je tombai, au centre de l’exposition sur le stand de la Délégation Générale à la Langue Française et aux langues de France, qui présentait des outils informatiques : logiciels de traduction automatique, mémoires de traduction, identificateurs des langues, dictionnaires multilingues électroniques, vantés par le ministre dans son petit mot introductif... debout devant de petites tables rondes haut perchées, des hommes en costumes cliquaient sur des ordinateurs portables. Je demandai à une hôtesse ce qu’elle pouvait offrir comme documentation sur les langues de France : elle me donna une fiche cartonnée, recto-verso : Les langues de France : un patrimoine méconnu, une réalité vivante, signée Nina Catach. Comme j’insistai, trouvant cela bien maigre, elle me dit que c’était déjà « mieux que rien » et me tendit la brochure de 5 petites pages intitulée La langue française à travers les âges, où il n’est d’ailleurs nulle part question du rapport du français, dans son histoire, avec les autres langues parlées sur le territoire présent (il n’est d’ailleurs fait aucune allusion à l’histoire des frontières de la France : la France est hexagonale et éternelle, ou elle n’est pas). Il n’y est fait allusion qu’au « bilinguisme » médiéval français/latin (je sais donc maintenant d’où viennent quelques unes des simplifications falsificatrices du dépliant sur les mots migrateurs). Pour être honnête, il me faut ajouter qu’en farfouillant dans les rayons, parmi de très nombreux fascicules et glossaires concernant le français, je dénichai un petit livret destiné aux enfants (Des langues plein les poches, 2003), plutôt bien fait, ainsi que le n° 8 de la petite revue Langues et cité, bulletin de l’Observatoire Linguistique, qui contient des choses intéressantes, notamment une petite page sur les résultat de l’enquête en Auvergne qui fait apparaître, dans ce désert de la politique linguistique comparable au Limousin, que 71 % des gens, contre tout ce que nous répètent depuis des lustres politiques, administratifs et médias, se disent favorables au maintien et au développement de la langue[1]. Quoi qu’il en soit, mis ensemble, ce que j’avais pu glaner était est une vraie misère. Noyées dans un flot de documentation consacrée au français, les langues de France étaient à la DGLFLF complètement invisibles et bien mal servies.

 Pestant et rageant, je ne tardais pas à rencontrer les stands superbes et opulents de la Generalitat de Catalunya, du Govern de les Illes Balears, de la Xunta de Gallicia, de l’Eusko Jaurlaritza (Gouvernement basque). Quelques mots de sympathie échangés et l’on me couvre de prospectus, de calendriers, de marque-pages, de posters, de colifichets, mais aussi de livres – parfois de grandes valeur – de Cd roms de textes, de Cd musicaux, de Dvd[2]... Autrement dit des échantillons substantiels de la production culturelle en catalan, en gallicien, en basque... Les grandes poches de papiers ne suffisant pas, un animateur du stand de Gallice me voyant empêtré me rejoint dans les allées pour m’offrir une grande sacoche aux armes de la Xunta... Certes on pourrait trouver à redire sur cette communication fastueuse, qui oscille entre la gadgétisation culturelle et l’effective promotion de la littérature, des arts et du savoir dans les langues d’Espagne, mais quand on vient du stand de la DGLFLF, c’est Bysance ! l’Eldorado linguistique !

amar
une page de Rory Ryder, Learn 101 Galician verbs in 1 day, livret associé au site www.learnverbs.com

 Cette impression ne pouvait justement être que confirmée par la très maigre présence dans l’exposition desdites langues de France, limitée en fait aux deux petits stands de l’ Ofis ar brezhoneg (Office de la langue bretonne) et de l’Amt für Sprache und Kultur im Elsass (Office pour la langue et la culture d’Alsace), autrement plus modestes et économes que les espagnols. Pas de stand occitan donc, trop onéreux pour l’IEO sans doute, à moins que l’on ne soit trop occupé par la préparation du 17 mars... Ou plutôt, il y avait bien un stand où l’on pouvait parler occitan, mais il s’agissait d’un stand anti-occitan ! Oui, le stand du Couleitiéu Prouvenço, distribuant un tract appelant à la contre-manifestation d’Arles le même 17 mars : « Lou Couleitiéu apello lou pople de Prouvènço à s’auboura fin de pas cabussa dins uno gloubalisacioun óucitano e pèr serva soun èime » Lutter contre la globalisation occitane… pour ces provençaux, la globalisation, c’est donc l’Occitanie ! Je ne pus évidemment pas m’empêcher d’aller chercher querelle, disant à la dame et au monsieur qui tenaient le stand que plutôt que de manifester « contre », il vaudrait mieux qu’ils manifestent « pour », et avec « nous », si leur objectif est bien pour eux, comme pour nous, « leur » langue. S’ils veulent parler des langues d’òc au pluriel, après tout, cela est leur droit le plus strict ; on ne va pas faire la guerre pour un pluriel ! Le monsieur n’était autre que Jean-Pierre Richard lui-même, le président du collectif, qui me répondit du tac au tac que « nous » voulions les submerger, anéantir leur « identité », imposer notre langue artificielle et « nos » calandretas (ostensiblement prononcé « a ») à la Provence comme nous l’avons fait dans toutes les autres régions où se parlent « les » langues d’òc. Il ne suffit pas de répondre que l’occitan est une langue dialectisée, qui comme telle reconnaît toutes les spécificités provençales, car l’argument massue est toujours celui de la graphie « classique » qui serait la preuve de l’imposition du même occitan standard à tous. Même la reconnaissance de la graphie mistralienne est une concession insuffisante : nous ne pourrons discuter que le jour où nous reconnaîtrons que l’occitan n’existe pas ! A ce discours se mêle la revendication d’être français et fier de l’être, alors que « nous » serions tous des nationalistes occitans, affichés ou couverts. Je dois dire qu’il me fut très difficile de m’expliquer, même si n’entrait dans la discussion aucune animosité personnelle. Par exemple, si je disais que j’étais originaire d’Albi, mais installé près de Limoges, alors c’est que j’étais allé imposer le languedocien central en Limousin, pauvre région de langue d’òc ayant perdue son « identité » (les limousins apprécieront). Quand je disais que j’avais appris la langue, tout devenait clair : j’avais « appris » le languedocien et ne le parlait donc pas (je retrouvais le vieil adage selon lequel le patois se sait et ne s’apprend pas) ; je ne pouvais pas dire que j’avais appris la langue de mes grands-parents, etc. etc. J’ai vraiment pensé, à moment donné, que j’avais affaire non tant à des gens de mauvaise foi, que bourrés de préjugés, d’idées toutes faites, erronées et d’abord sur la manière même dont ils construisent leur adversaire, dans leur façon de camper le portrait-robot de l’occitaniste et d'identifier une supposée langue uniformisée (qui n’existe pas et dont la grande majorité des occitanistes combat le projet. Voir sur ce blog l'âpre discussion au sujet de Tvist'1), à partir de la question de la graphie. Mais j’ai eu justement l’impression qu’ils ne connaissaient que très mal cette graphie à laquelle ils s’opposent, qu’ils ne la lisent pas et ne veulent pas la lire, alors que « nous » lisons, sans difficulté et sans animosité particulière la graphie mistralienne. La question de la graphie est en vérité le cœur du problème, pour tout ce qu’elle induit, parce que le choix d’une graphie calquée sur le français ou d’une graphie normée indépendamment de la langue nationale, détermine évidemment une  relation au français – acte d’allégeance culturel et politique ou au contraire visée émancipatrice – et implique en effet le morcellement en langues et pays séparés ou bien signe au contraire une appartenance commune, insupportable pour beaucoup qui, en fait, n’acceptent, au-delà de leur propre « identité » locale, que la seule et unique identité nationale, française évidemment.

Prouven_o
couverture du dernier n° de la revue du Collectif Prouvènço

Cela je n’ai guère eu l’opportunité de le formuler, car la conversation fut interrompue lorsqu’un jeune homme, probablement locuteur de l’une de ces langues qui ne seront jamais invitées à Expolangues, est venu distribuer une publicité pour un traiteur offrant ses services aux exposants, entièrement rédigée en anglais et qui vantait la saveur de ses chiken wings, and so on. Cela avait, apparemment, de quoi mettre tout le monde d’accord.

Au fond, dans mon métro, tout en regrettant amèrement l’absence d’une voix pour porter la bonne parole des régions occitanes, je me disais naïvement, en veine d’évangélisme, qu’à force de discussions, on « devrait » arriver à gagner à la cause commune jusqu’au Collectif Prouvènço, comme on a pu le faire avec le Félibre, quand j’entrepris la lecture du n° 15 de Me Dison Prouvènço, gracieusement offert par J.-P. Richard. Je tombai en effet sur la lettre ouverte de celui-ci, visant à protester contre un enseignant qui, selon ses affirmations, auraient fait flotter le drapeau du PNO sur son lycée (Barbara Hendricks, Orange). N’ayant aucune information précise sur cette affaire je me garderai bien d’accréditer ou de nier la chose. Dieu seul connaît mon peu de sympathie pour les thèses du Parti Nationaliste Occitan : mais en lisant cette lettre m’est venu un irrépressible haut-le-cœur, lorsque son auteur dénonce ainsi à Madame le proviseur, le professeur soi-disant membre de ce « groupuscule [le PNO] qui… va à l’encontre des intérêts les plus évidents de la République Française dont [elle est] supposée la représentante ». J’ai trouvé ces mots d’une vilénie sans pareille, même s’ils énoncent une évidence : tous les coups sont donc permis pour imposer sa propre conception de la langue et de la culture provençale contre ceux qui ont sur la question d’autres opinions, tout aussi respectables, même si l’on peut être en complet désaccord. Et puis, dans la même lettre, l’occitan est qualifié de « gai sabir », « vecteur visant à fondre tous les pays d’Oc dans un « melting pot ». Cette accusation de fusion est fausse, une fois encore, mais je trouve que l’expression médiévalisante de gai sabir (remarquable jeu de mot, le saber comme sabir !) sent son anti-intellectualisme à plein nez, et surtout que l’usage ici du syntagme de « melting pot » (qui d’ailleurs vaut bien les chiken wings) a comme des relents de purification culturelle, sinon ethniciste, qui n’ont rien a envier aux thèses les plus dures de Fontan, le théoricien du PNO nommément dénoncé dans la même lettre. D’ailleurs, à propos de melting pot, le métro parisien est vraiment un endroit génial. Le off d’expolangue devrait se faire dans le métro.

 JP Cavaillé


baleares

lettre d'accueil donnée aux Baléares aux parents d'enfants à scolariser


 

[1] Contient aussi, d’A. Filhon, « Transmission et pratique linguistique en Ile-de-France » ; J.-M. Géa, « Marocains de Corse : entre deux pays et trois langues » ; J.-B. Martin, « Le laboratoire francoprovençal » ; F. Broudic, « Médias et langue bretonne au début du 21e siècle » ; M. Bras, « Le projet teloc : construction d’une base textuelle occitane ».

[2] En particulier la magnifique anthologie réunie par Joan Miralles i Monserrat, Antologia de textos de les Illes Balears. Vol. I, segels XIII-XVI, Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 2006. Un beau livre de poésie des Baléares aussi, enfin beau par sa facture, quant au contenu je l’ai trouvé quand même bien clicheteux et qui plus est confit de religiosité : Diego Sabiote, El Pi de Costa i Llobera. Llum i ofrena, Govern de les Illes Balears, Lleonard Muntaner, 2006. Un seul exemple qui démontre que leur langue est aussi indiscutablement la nôtre : Menorca:/ Metàfora mediterrània/ de pedra, llum, mar, cel,/ vent i de matí clar,/ i una conçó d’aigua/ que no s’acaba. On m’a aussi donné les Cd roms contenant les Dietaris (journaux) du grand Antoni M. Alcover, ses Quaderns de camp (cahiers de collectage)… deux Dvd intéressants, l’un sur Raymond Lulle (Ramon Lull. Ciència i acció) et sur la naissance du cinéma en Catalogne (El naixement del cinema. 1895-1905 ; El món dels pioners, 1906-1913), édités par la Fundació videoteca dels països catalans, etc. etc.

Alcover

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Commentaires
D
Adiu aus lemosins de la part d'un autre. Enfin, je m'exprime en parler limousin (que j'ai forcément appris, comment peut-on "savoir" une langue, il y a toujours une transmission...), mais aussi en languedocien, en gascon, j'essaie parfois en provençal. Dans tous les cas je n'essaie pas d'imposer une langue unique aux occitanophones, j'essaie moi, en tant qu'habitant de l'ensemble occitan, de m'adapter à chacun des parlers. Il y a énormément à apprendre de chacun et il faut vraiment ne jamais être sorti de sa propre région, ou avoir des sentiments très nationalistes( ou les deux, comme notre ami Jean-Pierre) pour ne pas s'apecevoir que de Bordeaux à Turin et de Clermont à Narbonne (d'autres diront Valence, sans doute à raison)on ne parle qu'une langue, il n'existe qu'une culture, avec certes des variantes, mais toutes sont respectées! <br /> Oui, j'ai choisi la globalisation, mais plutot que de choisir une mondialisation imposée par un pays qui nous a opprimé pendant 800 ans, j'ai choisi une mise en commun des savoirs d'une culture, avec toujours une notion de respect mutuel dont manque cruellement la mondialisation, la vraie...<br /> Je ne suis pas votre ennemi, Mossur Richard, mais je crois que vous, au contraire, pensez que je suis un des vôtres. Préfèreriez-vous l'Etat Français, pourtant dénoncé par votre (notre ?) grand poète Frédéric Mistral (Pauro pople de prouvenço), qui reconnaissait d'ailleurs, ne serait-ce que dans son dictionnaire(où l'on trouvait des mots de tous les parlers occitans) à vos véritables "frères culturels" ? Etrangement oui, et c'est bien ce que montre votre écriture, calquée du français, sans identité propre...<br /> Moi, à MON 17 mars, celui de Béziers, je défendrai également la pluralité de LA langue d'oc, mais je saurai au moins contre qui et pour qui je me bats.
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I
Je ne comprends pas que vous prêtiez encore cas à ce M. Jean-Pierre Richard qui prétend défendre la langue sans pour autant la parler et qui, en guise d'argumentaire, n'a rien d'autre à vous rétorquer que les poncifs élimés qu'on lui a suggérés. La Provence est pour lui un faire-valoir auprès des politiques de sa région... ni plus ni moins !<br /> <br /> Ne perdez donc pas votre temps. Et surtout ne luis donnez pas plus d'importance que ce qu'il n'en a. Vous avez certainement mieux à faire.
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J
Per biais de responsa au corrier d'ensús<br /> Un pitit mot en occitan lemosin (me faretz excusa d'escriure en grafia classica, mas sei segur que me comprendretz pasmens) ren mas per dire que sabe degun en Lemosin que parle 'n occitan estandard. Tant qu'a l'identitat dau Lemosin, que siriá a se perdre, m'es d'avís que la lenga - qu'es queraque l'eime prim de l'identitat - se ten pus fiera chas nos que non pas en Provença. Quant de gents parlen auei lo provençau ?<br /> Lo resta, l'identitat en defòra de la lenga, vòle dire, ne'n pòde pas mau.<br /> Mas segur, atz rason, la lenga se perd, aquí coma pertot, e aitau l'identitat. Me fau totparier dire, que, la question identitària, quò es segur pas çò que me fai remudar prumier per la lenga d'òc.<br /> 'Chabarai aura en francés. <br /> Ainsi, avant de crier à l'uniformisation des parlers, il faudrait donc d'abord aller voir ce qui se passe dans les autres régions de langue occitane. Sans oublier qu'il est tout de même préférable de s'unir, dans le respect de l'originalité de chacun, pour obtenir des droits et cela que l'on parle de la langue d'oc ou des langues d'oc, terme d'ailleurs justifiable moins linguistiquement que socialement voire ethniquement.<br /> Il demeure que la question est peut-être ailleurs : s'agit-il de sauver la langue pour la réhabiliter à grande échelle ou de la sauvegarder juste pour mémoire.<br /> Jean-Christophe Dourdet
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J
Un Limousin(occitaniste) de passage à Paris,Expolangues...décrit expolangues, les commentaires sont de Jean-Pierre Richard, Président du Collectif Prouvènço<br /> <br /> Un lieu ou les langues sont mals représentées ou ne subsistent que des langues impérialistes avec de gros moyens, voilà ce que j'ai ressenti de l'écrit de JM Cavallié..."Sujet traité superficiellement sans connaissance réelle de l'historique et avec une approche partisane" aurait dit le Professeur...<br /> Mais le comble est venu de sa rencontre avec lou Couleitiéu prouvènço, je vais essayer modestement de corriger certains oublis!!!Le problème des occitanistes il n'est pas nouveau. Je l'ai maintes fois entendu de la part de quelques idéologues qui manipulent une dialectique impéccable sans fausse note que l'on retrouve d'ailleurs de Bordeaux jusqu'à Nice comme si la formation était assurée par des écoles destinées à faire passer des messages...Ne pas savoir entendre ni même écouter est une des caractéristiques disais-je :<br /> -Pour ce qui est du Limousin l'identité est en passe de se perdre par la mise en place d'un occitan standard, tout simplement!<br /> -Le cout des stands n'est pas si élevé que cela alors si les occitanistes voulaient y venir eux qui possèdent une puissance admistrative , la Felco, le Creo, L'IEO ... et des moyens considérables. Leurs institutions, l'ostal de Tolosa...mais ils semblent que la décision prise soit un choix...peut-être préfèrent-ils la mixité du métro,comme le suggère notre interlocuteur? Au fait pourquoi ne pas aller aux puces de ST Ouen ou je suis aller glaner quelques bouquins? là il y a de quoi faire en matière de langues des cités.<br /> -Pour ce qui est de la Provence, nous avons chez nous toujours assimilés les flux de population migratoires, Grecs, Italiens, Espagnols, maghrébins...et cela dans un esprit nullement équivalent ailleurs. Aussi nous n'avons de leçons à recevoir de personnes sur ce sujet.<br /> -Pour la lettre à Madame le Proviseur, pour en parler il faut connaitre le sujet et nous n'avons jamais di quoi que ce soit contre un professeur. Nous avons dénoncé un fait et une dérive grave. Je me souviendrai toujours de la personne qui m'a agressée sur le sujet lors d'un débat conférence, dans le courant de l'été 2006. Elle s'est définie ainsi" je suis coco, universitaire et occitaniste", je lui est répondu "Bonjour je suis Jean-Pierre Richard". Immédiatement cette personne a essayer de faire entendre qu'il s'agissait d'une attaque personnelle contre un professeur...avec une lettre qui a circulé dans les milieux occitanistes,des méthodes d'intimidation qui font froid dans le dos! <br /> <br /> Je crois inutile de continuer sur ce sujet. <br /> <br /> Ce qui nous divise c'est le non respect de la pluralité DES LANGUES D'OC! Voilà tout!CELA EST ESSENTIEL!<br /> <br /> Quant à nous avec nos modestes moyens nous construisons l'avenir de la Provence. Nous sommes en compagnie de représentants de grandes régions linguistiques de France et je ferai d'ailleurs lors d'un prochain forum des propositions pour faire progresser tous ensemble la notion de langues régionales. Pour l'intant nous préparons une grande manif à Arles le 17 mars, 66 associations appellent à manifester. Des languedociens, des Béarnais(L'Institut de Gascogne-Béarn), des Auvergnats... plus de 100 élus, des dizaines de Maires votent des motions en faveur de la manifestation. <br /> <br /> Au fait Monsieur le Professeur, une centaine de communes ont adhérer au Collectif avec un vote en faveur de la reconnaissance de la langue provençale mistralienne, de son enseignement et le soutien au Collectif pour son action. Les Maires et les Conseils Municipaux seraient heureux d'apprendre qu'une délibération votée est une vague signature- Comme vous l'avez évoqué sur le stand. Votre information et votre respect de la démocratie semblent à parfaire!<br /> <br /> J'appelle tous les défenseurs des langues d'oc, tous les félibres de coeur à venir manifester à Arles le 17 mars pour la démocratie et la pluralité DES LANGUES D'OC et après nous ferons tous ensemble sauter le verrou du jacobinisme de la France. En gardant une République fière de ses Régions et de leurs identités dans un respect total de la diversité linguistique.<br /> <br /> Jan-Pèire Richard, Président du Collectif Prouvènço
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M
C'est vrai qu'il y a vingt ans, il y avait une présence occitane à ce Salon, dont les dirigeants d'alors (Van Deth, je ne sais s'il y est encore) avaient un intérêt pour les langues de France. Ceci dit, c'est vrai qu'il fallait payer pas mal, et trouver des gens pour tenir le stand. Je ne sais si l'IEO s'est posé la question. Il faudrait voir s'il n'est pas possible de monter un stand interrégional, surtout si les mistraliens fous, eux, arrivent à en avoir un, avec Dieu sait quelles aides.<br /> -Tu as pu voir à quoi peut ressembler le dialogue avec ces gens, butés bornés et, mon avis, malhonnêtes intellectuellement. Moi aussi j'ai essayé de leur causer, et je me suis heurté à un mur, quoiqu'étant en théorie leur compatriote puisque bas-alpin. Soit dit entre nous, ils classent comme provençaux des parlers qui ne le snt guère, les parlers des Alpes, qu'ils distinguent d'ailleurs des parlers de la Drôme, qu'ils ne considèrent pas comme provençaux. Inutile de leur dire que les parlers du haut Diois et ceux du Buech, côté hautes Alpes sont aussi proches entre eux que différents ensemble de leur sacrosaint provençal, ils s'en foutent.<br /> Ceci étant, le fait que ce qu'ils disent soit intrinsèquement idiot ne les empêche pas d'être très dangereux, car localement ils arrivent à manipuler des braves gens qui ont un goût pour le provençal, mais n'en savent pas plus que ça à son sujet.
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