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Mescladis e còps de gula
Mescladis e còps de gula
  • blog dédié aux cultures et langues minorées en général et à l'occitan en particulier. On y adopte une approche à la fois militante et réflexive et, dans tous les cas, résolument critique. Langues d'usage : français, occitan et italien.
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5 décembre 2015

Pro d’esser mespresats ! Assez d'être méprisés !

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Rectorat, région et langue(s) du Limousin

La conseillère régionale actuellement déléguée à la promotion et au développement de l’enseignement de la langue occitane (à la région Limousin qui vit ses derniers jours), Estela Parot-Urroz (Partit Occitan - Europe Écologie les Verts), a déposé le 1er décembre dernier un recours au tribunal administratif contre le rectorat de l’académie de Limoges.

A sa demande expresse de réunir enfin le conseil académique des langues régionales, le recteur Pierre-Yves Duwoye, en effet, venait de lui répondre qu’il n’avait aucune intention d’accéder à sa demande. Or, il faut savoir que ce conseil, qui a pour fonction d’élaborer un plan académique de développement de l’enseignement de la langue régionale, est une obligation légale (article D.312-33 du Code de l’Éducation), et ne dépend donc point du bon vouloir du prince recteur. Il se réunit deux fois par an dans les régions où existe un enseignement de la langue régionale. En Limousin, il ne s’est à ce jour jamais réuni. La coordination occitane du Limousin, qui rassemble les associations culturelles occitanes de la région, en avait fait l’une de ses priorités en 2014, mais le rectorat n’avait même pas pris la peine de répondre à ses demandes de rendez-vous. Le rectorat, depuis toujours dans notre région (les recteurs qui s’y succèdent sont d’une remarquable continuité à ce sujet) a choisi la politique du mépris et de l’extinction programmée de toute possibilité d’enseigner la langue dans le secteur public. De fait, il n’existe aucun véritable enseignement de l’occitan dans la région, à l’exception de cours optionnels dans trois collèges (Seilhac, Tulle et Chalus). Presque plus aucune transmission de la langue par l’école publique et par l’école tout court n’existe donc car, à l’exception de l’école associative Calandreta de Limoges et de quelques cours dans de rares institutions privées, il n’y a aucun moyen pour les parents et les élèves qui le souhaitent de bénéficier ne fût-ce que d’une initiation à ce qui reste pourtant la langue historique de la région, toujours parlée par de très nombreux locuteurs. En l’absence de transmission familiale conséquente, l’œuvre d’éradication est donc maintenant presque terminée dans la région, et la victoire du jacobinisme le plus étroit, qui associe dans son infinie bêtise patois, ignorance et réaction, est désormais à peu près complète. Comme le disait un panneau des militants associatifs qui ont accompagné la conseillère pour le dépôt du recours, vraiment nous n’en pouvons plus d’être à ce point méprisés : Pro d’esser mespresats ! (tel était le slogan du conseiller régional d’Aquitaine David Groclaude, qui dut l’été dernier faire une grève de la faim pour que l’État daigne créer d’Office de la langue occitane pourtant voté à l’unanimité un an auparavant par les assemblées régionales d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées). Au point que les rares avancées légales en la matière ne sont même pas appliquées dans notre région.

Le recteur (s’il est l’auteur de ces lignes, ce dont on peut douter, en tout cas, il les a bien signées de son nom), dresse d’abord dans sa lettre l’état des lieux de cet enseignement, comme je viens de le faire (et en écrivant « Calendreta », mais il est bien connu que les patois n’ont pas d’orthographe !) et le juge satisfaisant ou du moins tout à fait suffisant et même, peut-on comprendre à la lecture du décompte des heures, exagéré. Puis il écrit ceci qui mérite d’être cité in extenso : « Depuis plusieurs années, notre académie est fortement engagée dans la mise en œuvre de nombreuses réformes qui visent à renforcer la réussite des élèves. Dans ce contexte en raison du faible poids de l’occitan sur notre territoire, la constitution d’un conseil régional des langues anciennes n’a pas été jugée prioritaire ». Vous avez bien lu : le recteur considère que le l’occitan est une « langue ancienne », à l’instar du grec et du latin, et par là même, méconnaît l’intitulé même du conseil qui aurait dû légalement être réuni déjà depuis tant de temps. A mon avis, il ne s’agit ni d’un lapsus ni d’un dérapage volontaire, mais plus probablement de l’effet d’une ignorance souveraine et satisfaite sur un sujet jugé absolument négligeable. Le texte laisse clairement entendre en effet qu’un enseignement de l’occitan ne saurait d’aucune façon contribuer à la réussite scolaire des élèves. Il suffit évidemment pour cela de faire reposer, comme on l’a d’ailleurs toujours fait, les critères de sélection et de réussite sur d’autres matières, de sorte que, après avoir considéré qu’il s’agit d’un enseignement marginal et négligeable, il n’est pas étonnant que la réussite scolaire soit jugée tout à fait indépendante de la connaissance du patois (ni d’ailleurs de quelque forme de bilinguisme que ce soit, nous sommes ici en France et parlons français, n’est-ce pas ?). Mais surtout, comment le recteur fait-il pour décréter que l’occitan, dans la région Limousin ne pèse que d’un faible poids, alors que sans conteste, il s’agit de l’une des régions occitanes où il reste sans doute le plus parlé ? Que veut donc dire l’expression de « faible poids » ? Faible par rapport à quoi ? Il existe d’autres langues, en dehors du français, qui pèsent d’un plus grand poids en Limousin ? l’anglais ? l’arabe dialectal ? le turc ? le portugais ? le manouche ? Mais pour cela il faudrait donner des chiffres, établir des statistiques, se baser sur des données objectives. Or justement, la coordination occitane du Limousin avait instamment demandé une étude permettant d’évaluer ce « poids » et les aspirations des citoyens au sujet de la langue, comme cela c’et fait ailleurs, mais elle n’a pas été entendue. J’y reviendrai. En fait, il s’agit d’une décision absolument arbitraire : monsieur le recteur, du haut d’une science sans doute infuse (ou de ses préjugés), décrète que l’occitan, dans notre région pèse d’un faible poids et que donc (on pourrait évidemment conclure à l’inverse) il n’y a pas lieu de l’enseigner.

Oui vraiment, Pro d’esser mespresats

La coordination occitane, entre septembre 2013 et juillet 2014, dont j’étais membre (j’ai ai dressé un bref historique personnel, ici même, en oc), a tenté de lutter contre ce mépris de la langue et de ses locuteurs en Limousin, sur la base d’un appel signé par 700 personnes (dont 70 élus) et plus de 40 associations. Cet appel contenait une série de revendications minimales, comme on peut le voir, dont certaines d’ailleurs n’étaient qu’un simple rappel à la loi, comme c’est le cas pour l’exigence de réunion du conseil académique. Ces revendications restent d’entière actualité puisque aucune n’a été à ce jour satisfaite, mis à part peut-être une très minimale introduction de quelques minutes d’occitan sur France bleu. Cette coordination qui luttait contre le mépris, fut elle-même totalement méprisée. Elle fut méprisée en ce sens d’abord que la presque totalité des élus et responsables auxquels elle s’adressa pour obtenir des rendez-vous et donner un avenir à la langue, ne se donnèrent même pas la peine de répondre. Outre le recteur d’académie, furent contactés les trois présidents des conseils généraux, le président du conseil régional, la présidente de l’université de Limoge, la directrice de la DRAC Limousin, le président du comité régional de tourisme, les directeurs de l’Écho du Centre et du Populaire du Centre, de France 3 Limousin, de France Bleu Creuse et de France Bleu Lemosin.

La coordination ne fut reçue que par les services (et non pas les élus) du conseil général de la Haute-Vienne (le 4 février 2014, en la personne de Viviane Deville, responsable du pôle citoyenneté et tourisme, aucun pôle évidemment n’étant prévu pour la langue[1]) et par le président du conseil régional, Jean-Paul Denanot (13 mars 2014). Il y eut, plus tard, la rencontre de quatre membres de la coordination avec les services de France Bleu Limousin. Le président de région s’engagea à mettre en œuvre une enquête sociolinguistique sur la situation de la langue occitane dans la région et sur les aspirations des Limousins à son sujet. Mais il ne donna à ma connaissance aucune suite et ne remplit donc d’aucune façon son engagement qui, du reste, ne pouvait l'être que très difficilement puisqu’il n’envisageait que le seul recrutement d’un emploi jeune (qui ne se fit pas…). Aussi, j’estime (cela bien sûr n’engage que moi, je ne m’exprime ici qu’en mon nom propre) que nous avons été aussi bernés et méprisés par la région.

D’autant plus qu’il m’a été donné d’assister également à une rencontre à l’hôtel de région, quelques mois plus tard, le 11 juin 2014, qui m’apparaît a posteriori une très pénible séance d’humiliation pour les défenseurs de la langue invités ce jour-là. Il s’agissait, officiellement, de discuter de l’adhésion de la région Limousin à l’Office public de la langue occitane. L’interlocuteur légitime aurait bien sûr été à cette occasion la coordination, qui rassemblait les diverses associations, mais les maîtres de céans avaient invité à leur bon plaisir une vingtaine de personnes, jugées (selon quels critères ?) particulièrement représentatives de l’occitanisme limousin. Nous recevait Jean Daniel (conseiller soi-disant responsable de l’occitan, mais qui dans l’organigramme n’est concerné que par « l’agriculture, la forêt et le monde rural » et nullement par des questions de culture), Catherine Rolland (direction du développement culturel) et Joëlle Cartigny, conseillère à la DRAC (patrimoine écrit, archives et langues de France).

Nous nous aperçûmes vite qu’il ne s’agissait pas de discuter et encore moins de négocier (comment d’ailleurs aurions-nous pu, puisque nous étions là invités à titre personnel ?). Il s’agissait seulement de nous informer que, même si l’adhésion formelle à l’office était prévue (bien qu’à ma connaissance, elle n’ait pas été actée), cela se ferait non pas avec une hausse, mais avec une baisse des budgets, déjà pourtant fort maigres. Nos hôtes ne semblaient nullement s’intéresser aux questions de développement, de contenus, à la possibilité de forger des projets collectifs et encore moins de satisfaire l’une ou l’autre des revendications de la coordination (ce pourquoi sans doute ils ne l'avaient pas conviée)... Leur obsession était budgétaire, et l’intérêt manifesté pour la langue et la culture occitanes, à peu près nul. Jean Daniel, en particulier, se montra d’une incompréhension, d’une indifférence et d’une suffisance qui en laissa plus d’un(e) pantois(e), parmi nous. Suite à cette réunion d’ailleurs, trois des invités, Luc de Goustine, Olivier Peyrat et Jan dau Melhau, firent parvenir à la région des lettres ouvertes remplies de colère et de déception, plus virulentes encore que je ne le suis ici.

Pour ma part, je me retins, quoi qu’il m’en coutât, tant je voulais laisser une chance à ce que je croyais encore être un projet qui devait et pouvait être enfin sérieusement envisagé (celui de l’enquête sociolinguistique, préalable nécessaire à toute action cohérente et ambitieuse). Catherine Rolland nous avait déclaré, en fin de réunion, qu’elle attendait de nous nos avis et suggestions pour l’avenir et je lui écrivis donc, comme d’autres sans doute, en ce sens. J’attends encore aujourd’hui, un an et demi après, sa réponse, ou ne fût-ce qu’un accusé de réception. Une fois encore nous avions été méprisés. Pro d’esser mespresats !

Car il faut bien souligner que nous ne devons l’action actuelle de recours contre le rectorat, qui aurait dû être engagé par la région depuis des années et des années, qu’à la seule action d’Estela Parot-Urroz, une opportunité inespérée, car elle ne fut nommée conseillère qu’en juin dernier seulement, afin de remplacer deux élus démissionnaires pour cause de cumuls de mandats.

Que pouvons-nous attendre, dans ces conditions de la nouvelle grande région ? Nous nous disons simplement que nos interlocuteurs ne pourront de toute façon pas être pires que les précédents, l’Aquitaine s’étant montrée par le passé autrement plus dynamique sur les questions linguistiques avec, entre autres, la création de l’Amassada (Conseil de développement pour la langue occitane en Aquitaine) et son implication dans le projet d’Office de la langue occitane. Mais cette demi-satisfaction est bien amère, alors que cette réunification des régions s’est décidée, une fois de plus, d’en haut, du centre et de la capitale, sans aucune consultation préalable des citoyens. Tout au plus, ici et là, le fait une fois accompli, veut-on leur donner l’illusion de participer au choix du nom de la nouvelle entité territoriale… Nous ne choisissons pas notre maison, question trop grave pour être décidée par ses habitants, mais pouvons donner notre avis (qui ne sera pas écouté) sur la couleur des volets. Encore une fois nous sommes méprisés, archiméprisés. Le mépris, qui abaisse et avilit autrui, dans la vie sociale et politique, trahit toujours de profondes inégalités et un sérieux déficit de démocratie.

Pro d’esser mespresats !

 

Jean-Pierre Cavaillé

Vous trouverez sur ce blog d'autres articles sur la faible défense de l'occitan par la Région Limousin dans le passé et sur l'hostilité à peine voilée des autres institutions limousines :
21 août 2015 : Quinquanèla lemosina

[1] C’est pourtant le cas en d’autres départements, en particulier de Midi-Pyrénées où certains d'entre eux sont très actifs, comme le Tarn, par exemple.

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Commentaires
P
Ci joint la lettre que la FELCO a envoyée à ce brave homme de recteur. Nous l'avions déjà croisé il y a bien des années quand il était quelque chose à la direction des enseignements scolaires, à Paris, et ce n'était certes pas un ami des langues régionales. Il était alors plus ou moins chevènementiste, mais qu'en est-il aujourd'hui vu ce que sont devenus la plupart des derniers chevènementistes ?<br /> <br /> Sa réponse est illustrative de ce qu'est, en tout cas, l'Education Nationale : pas du tout centralisée, "jacobine", mais en fait très féodale : chaque recteur, chaque DASEN, chaque proviseur ou principal est en fait un petit seigneur autonome dans son fief, qui fait ce qu'il veut et peut s'asseoir tranquillement sur les textes qu'il est censé appliquer. Nous avons écrit au ministère sur son cas, et, avec la plainte au TA d'Estelle, on verra ce qu'il en sort. Pour ce que seront les conséquences de la fusion des régions, ça, on verra ; il faut déjà savoir qui sera élu....<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc<br /> <br /> de l’Éducation Nationale - www.felco-creo.org/ <br /> <br /> (académies de Nice, Aix-Marseille, Grenoble, Clermont-Ferrand, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Limoges, Poitiers, Ile de France)<br /> <br /> Federacion dels Ensenhaires de Lenga e Cultura d’Òc<br /> <br /> La Felco est affiliée à le FLAREP (www.flarep.com/) et à l’APLV : http://www.aplv-languesmodernes.org/<br /> <br /> Philippe Martel Montpellier le 19 novembre 2015<br /> <br /> Professeur des Universités<br /> <br /> Président de la FELCO<br /> <br /> <br /> <br /> à Monsieur le Recteur de l’Académie de Limoges<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Objet : situation de l’enseignement public de l’occitan <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur le Recteur, <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Madame Parot-Urroz, élue régionale, nous a transmis votre réponse à sa lettre du 10 juillet concernant la situation de l’enseignement de l’occitan (limousin) dans votre académie. Cette réponse qui nous paraît particulièrement décevante appelle de notre part un certain nombre de remarques.<br /> <br /> Nous nous garderons d’épiloguer sur sa confusion, sans doute involontaire, entre un assez hypothétique « conseil régional des langues anciennes » et une institution connue, elle, dans un certain nombre d’autres académies sous le nom de Conseil académique des langues régionales (CALR).<br /> <br /> Ce conseil est prévu par une circulaire ministérielle (n° 2001-166, du 5 septembre 2001, alinéa III-1) ; sa mission est de contribuer à « l’élaboration et au suivi des orientations de la politique académique des langues régionales ». <br /> <br /> Autant dire qu’il constitue un élément fondamental de la politique de développement de l’enseignement de langues définies par l’article 75-1 de la Constitution comme patrimoine national. L’académie de Limoges englobe le territoire d’une variété régionale de la langue d’oc définie comme « limousin » par les textes officiels. Sauf à considérer que l’on peut se passer d’appliquer une circulaire ministérielle, on est en droit de se demander pourquoi ce Conseil n’a jamais été réuni ni par vous-même ni par vos prédécesseurs depuis maintenant pas loin d’une quinzaine d’années. Il n’y a donc pas eu d’« orientations de la politique académique des langues régionales », et donc pas davantage « d’élaboration et de suivi » de ces orientations. <br /> <br /> Pour dire les choses simplement, l’occitan a tout simplement été ignoré par les services de l’Education Nationale dans la région. <br /> <br /> Il est dès lors facile d’en conclure à son « faible poids » dans l’académie, puisque tout a été fait pour que ce poids reste le plus faible possible : cela peut durer longtemps. <br /> <br /> Votre courrier évoque l’existence d’une école associative de statut privé Calandreta : devons-nous en conclure que l’école de la République en Limousin n’est pas concernée par la langue d’un nombre important des citoyens de la région ? <br /> <br /> Notre association réunit des enseignants d’occitan du public dans les académies de l’aire occitanophone. Nous sommes bien obligés de constater que votre académie fait partie de celles que nous désignons comme « sinistrées » lors de chacune de nos audiences au Ministère. Elle partage d’ailleurs ce statut avec sa voisine l’académie de Clermont. Du moins cette académie a-t-elle fini par accepter le principe de la réunion d’un CALR, ce qui peut laisser espérer, enfin, l’amorce d’une politique dynamique en faveur de l’occitan auvergnat. Ne peut-on imaginer qu’une même politique se mène enfin dans votre académie ?<br /> <br /> Monsieur le Recteur, nous nous souvenons que vous avez eu l’occasion de traiter la question des langues régionales dans le cadre des fonctions que vous avez occupées il y a de cela des années au Ministère. Nous ne pouvons pas croire que cela ne vous a pas permis de voir l’intérêt de développer l’enseignement de ces langues dans l’école de la République. Votre courrier évoque une réunion le 2 décembre concernant la carte des langues de l’académie de Limoges. Nous souhaitons vivement que la question de l’occitan soit évoquée à cette occasion ; et nous souhaitons plus vivement encore que vous fassiez enfin appliquer la circulaire 2001-166 évoquée plus haut dans sa partie concernant le CALR.<br /> <br /> À compter de janvier 2016, la région Limousin sera associée dans une nouvelle circonscription administrative et politique à une région, l’Aquitaine, qui mène depuis des années déjà une politique incitative en matière de développement de ses langues régionales, à travers une convention Etat-Région. Nous ne doutons pas que la nouvelle région veillera à engager avec l’administration de l’Education Nationale un dialogue visant à étendre à l’ensemble de son nouveau territoire la politique déjà expérimentée à l’échelle de l’Aquitaine. C‘est pourquoi nous ne manquerons pas d’alerter les nouveaux élus régionaux (comme d’ailleurs les élus nationaux du Limousin) sur la situation de l’occitan dans votre académie.<br /> <br /> Nous vous prions de croire, Monsieur le Recteur à notre attachement au service public de l’Education Nationale et d’agréer l’expression de nos salutations respectueuses.
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