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Mescladis e còps de gula
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  • blog dédié aux cultures et langues minorées en général et à l'occitan en particulier. On y adopte une approche à la fois militante et réflexive et, dans tous les cas, résolument critique. Langues d'usage : français, occitan et italien.
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16 janvier 2009

La place de l'occitan dans la Revue du Tarn

CaricaturaXavierBach

Caricature de Xavier Bach par Aluserpit : Revue du Tarn, n° 212 

(per la grafia, coma vesètz, i a encara de progrèsses de far !)

 

L’occitan dans la Revue du Tarn

 

Le directeur de la Revue du Tarn, Robert Fabre, dans son intervention devant la Fédération des Sociétés Intellectuelles du Tarn, publié dans le n° 211 de la revue (p. 499), fait référence à ma tentative de collaboration avec celle-ci et à mon billet paru sur ce blog, sur la rubrique Domeni occitan que j’estimais en effet « sinistrée ». Je voudrais rectifier rapidement les propos de Robert Fabre et me permettre quelques considérations sur la situation actuelle de cette rubrique.

Robert Fabre me présente comme un « universitaire parisien », sans doute parce que je travaille dans une université parisienne, mais je tiens à souligner que, natif d’Albi, j’ai longtemps enseigné à Toulouse et que je réside en Limousin, ce qui n’est bien sûr pas étranger à mon engagement pour l'occitan et à mon vif intérêt pour les initiatives allibeoises en faveur de la langue. Je suis donc universitaire à Paris, mais non universitaire parisien. Il précise que la revue m'avait  même publié quelques pages dans le n° 196, en 2004, et ajoute qu’elles « étaient en français ». Les textes publiés (mal, car il s’agissait de billets tout à fait distincts les uns des autres, qui furent présentés  dans la revue comme s’il s’agissait d’un même article) l’étaient en effet, mais j’avais joint aussi deux autres billets l’un en occitan, l’autre doté d'un titre occitan, qui n’ont pas été pris, sans aucune explication. Il ajoute que les pages publiées étaient « très polémiques, notamment pour une expo albigeoise très contemporaine », ce « qui n’avait pas plu à tout le monde, y compris dans le bureau de la F.S.I.T » (je précise pour le profane : Fédération des Sociétés Intellectuelles du Tarn). Or ce texte d’abord n’était pas « très polémique », absolument pas, comme chacun peut en juger : je soulignais d’emblée au contraire la grande qualité de cette exposition de Kendell Geers, installée aux Moulins de l’albigeois, tout en mettant en cause les clichés et les faussetés sur Albi ville cathare et sur les Cathares eux-mêmes que l’on pouvait trouver dans la documentation. Quoi qu’il en fût, j’étais très heureux de pouvoir me faire l’écho dans une revue, où ce n’était certes pas la coutume, du remarquable travail et de la constance de Jackie-Ruth Meyer et de l’association Cimaise et Portique, qui mériterait une reconnaissance locale autrement importante. Je vois que, bien heureusement, les choses changent et que, dans la même livraison, un article étoffé est consacré à l’exposition Buren au même endroit et sous les mêmes auspices. Mais l’essentiel n’est pas là : je constate qu’il suffit qu’un article ne plaise pas « à tout le monde » dans le bureau de la F.S.I.T., pour que l’on ne donne pas suite à une collaboration à peine entamée, en avançant le motif que la rubrique Domeni occitan est suffisamment pourvue. Il ne m’a pas été difficile de démontrer que celle-ci était pourtant calamiteuse, exsangue, et même, à la fin, absente (voir sur ce blog, Domeni occitan : rubrique sinistrée de la Revue du Tarn).

 Elle est maintenant confiée à l’IEO du Tarn ; en fait à son directeur, Xavier Bach. On y peut lire, dans les trois derniers numéros, deux articles sur le collectage du patrimoine chanté dans le Tarn, excellents au demeurant (les deux pages du n° 212 font un rapide historique des activités essentielles de l'association Cordae-La Talvera), mais très courts, et une page et demie, bienvenue, mais trop brève aussi à mon goût, sur l’entrée par la toute petite porte des langues régionales dans la constitution française (n. 211).

 J’estime pour ma part que l’occitan – la langue et la culture – mérite mieux qu’un feuillet par numéro. Il me semblerait opportun de réunir une équipe susceptible de présenter à la fois des articles d’érudition approfondis, des textes d’analyses sur la situation de la langue, des échos des activités culturelles tarnaises dans la langue ou autour de langue et enfin des textes de création. Il serait aussi possible de rapatrier alors dans cette rubrique élargie les compte rendus d’ouvrage et les notes sur la langue (voir dans le n° 211, Jean Roques, « l’Occitan dans son école »). Ou bien, mieux encore, on pourrait supprimer la rubrique, qui enclave la question occitane, en fait un domaine spécifique et réservé, ce qu’elle ne doit pas être, et renforcer la présence des interventions en français sur l’histoire et la culture occitanes et de la langue elle-même, au fil des cahiers.

 J’entends déjà que l’on nous répondra sans doute ce que l’on nous répond toujours : que l’on en fait déjà « beaucoup »… c’est qu’en France (il n’y a certainement pas une spécificité tarnaise), le quasi rien en matière de promotion des langues et des cultures non francophones, est toujours jugé comme déjà beaucoup trop. Aussi les choses ne me semblent hélas que trop simples : ou la Revue du Tarn se donne les moyens de participer réellement à la vie de la langue, sans préjuger bien entendu de toutes ses rubriques habituelles et de ses numéros thématiques[1], ou elle se contente de contribuer par sa propre inertie à la chronique d’une mort annoncée.

 

J. P. Cavaillé

 


 

[1] Je tiens à saluer au passage la qualité des deux derniers numéros 211 et 212 , le premier contenant les actes du colloque sur l’actualité de la pensée de Jaurès et le second étant consacré aux relations du Tarn avec l’Afrique du Nord (dossier articulièrement étoffé).

 

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R
Bonjour,<br /> <br /> Je vous invite cordialement à assister à notre concert EXCEPTIONNEL ET FESTIF:<br /> Spectacle : La TALVERA / SKIRIENN / Albert POULAIN<br /> Vendredi 12 février 2010 à 21h<br /> salle René CASSIN - St Sulpice sur Tarn à 20 minutes de Toulouse<br /> <br /> Nous accueillerons le même soir La talvéra et Skirienn, deux groupes qui travaillent dans le respect de la tradition et du patrimoine culturel régional. La soirée sera ponctuée d’une pause conte avec les histoires abracadabrantes d’Albert Poulain.<br /> <br /> Pour cette occasion, vos adhérents, enseignants et élèves bénéficieront d'un TARIF SPÉCIAL:<br /> 8€ ENSEIGNANTS<br /> 6€ ETUDIANTS<br /> <br /> Pour toute information, n'hésitez pas à nous contacter,<br /> Je vous attends pour danser, écouter, rire et discuter<br /> Bien amicalement,<br /> <br /> Anne Boisseau-Recasens<br /> Présidente d'Algorithme<br /> <br /> contact: algorithme81370@gmail.com<br /> tél: 06.82.44.77.57 /// 06.16.84.16.78<br /> www.lanotebleuedecocagne.jimdo.com<br /> <br /> PROGRAMME:<br /> La Talvera<br /> <br /> http://www.talvera.org/<br /> <br /> Créé au début des années 1980 pour financer les recherches ethnomusicologiques, le groupe La Talvera est demeuré longtemps une formation à géométrie variable qui explorait de fond en comble le répertoire traditionnel.<br /> <br /> Aujourd’hui La Talvera, c’est un groupe, certes, de musique occitane, mais également inclassable et bigarré.<br /> <br /> Ni ragga, ni world, ni exclusivement traditionnel, elle est empreinte de ses rencontres avec les musiciens du Massilia Sound System, mais aussi les curureiros brésiliens et autres musiciens traditionnelles.<br /> <br /> Occitane, donc, mais toujours dans une ouverture sur le monde. Tisserande, la musique de La Talvera reste ancrée dans la tradition mais crée des liens dans la contemporanéité en jetant des ponts, d’un continent à l’autre, d’un temps à un autre.<br /> <br /> <br /> <br /> Daniel Loddo : auteur-compositeur, chanteur, bodegaire, accordéoniste<br /> <br /> Céline Ricard : voix, graile, fifre<br /> <br /> Edith Bouygues : chant<br /> <br /> Fabrice Rougier aux clarinettes<br /> <br /> Serge Cabau aux percussions<br /> Paul Goillot au guimbri<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Skirienn<br /> www.myspace.com/skirienn<br /> <br /> Né en 1994, pendant leurs « années lycée », Skirienn a écumé les scènes du Trégor, de Bretagne et d’ailleurs. Mettant leur joie de vivre, leur énergie et leur dextérité musicale au service d’une musique à danser festive, Skirienn a su enchanter mélomanes et danseurs.<br /> <br /> Groupe phare des années 90 dans le Trégor, faisant partie des jeunes musiciens organisateurs du concours inter lycées de musique traditionnelle de Lannion, ils ont su faire leur bout de chemin. Grâce à leur amitié fidèle, ils se sont suivis dans diverses aventures musicales dont celle du BD Swing Orchestra tout en ayant toujours beaucoup de plaisir à revenir à une formule plus légère.<br /> <br /> Composé uniquement de solistes mélodistes, il fallait faire sonner un répertoire à danser avec autant d’énergie, d’inventivité qu’un groupe de 5 ou 6 personnes. A voir le contentement des danseurs, le pari fut réussi ce qui leur donna la longévité que l’on sait.<br /> <br /> <br /> <br /> Julien Cornic : biniou/bombarde<br /> <br /> Jaouen Le Goïc : accordéon<br /> <br /> Pascal Créac’h : flûte traversière<br /> <br /> François Cornic : bonbarde<br /> <br /> <br /> Albert POULAIN<br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Poulain<br /> <br /> <br /> <br /> Albert POULAIN, encore appelé le « Mentou de Piperia » est considéré comme un des meilleurs conteurs de Bretagne. En collecteur passionné de tout ce qui a trait à la culture orale de son Pays de Redon et au-delà où il trouve ses aspirations.<br /> Ainsi, il évoque les histoires chuchotées dans son pays : pierres qui saignent, chevaux qui sentent l’invisible, cierges prémonitoires s’allumant au-dessus du toit de la maison du futur défunt…<br /> Un voyage fantastique au coeur de la Bretagne mystérieuse.
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